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BOMBARDEMENTS
Les obus des canons de la "Grosse Bertha" frappent Malakoff
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On ne peut ignorer les bombardements allemands sur la région parisienne et notamment Malakoff entre mars et août 1918. Cinq bombardements de la "Grosse Bertha" ont terrorisé la population de Malakoff. Il y a eu des morts et des blessés.
Selon les spécialistes cette pièce d’artillerie fut un véritable défi technologique. On comprend la stupéfaction de la population. Il faut savoir que la portée maximale des canons français à l’époque ne dépassait pas 50 kms.

En 1918, les bombardements par canon de longue portée sont devenus l’un des aléas de la vie parisienne à partir du 23 mars. Le plus impressionnant bombardement qui est resté dans les mémoires, c’est celui de l’église Saint Gervais à Paris le 29 mars, tombé durant l’office catholique du vendredi Saint qui a fait 90 morts et 75 blessés.

Entre le 23 mars et le 7 août 1918 292 bombardements ont fait de nombreux morts et blessés à Paris et en banlieue. Les villes du sud de Paris : Vanves, Montrouge, Chatillon, Bagneux, Fontenay-aux-Roses et Malakoff seront touchées plusieurs fois par la « Grosse bertha ».

Ces bombardements par canon à longue portée constituaient une nouveauté et un défi technologique. Ces bombardements provenaient d’un canon conçu par les ingénieurs allemands Krupp. C’est avec ce canon appelé communément la « Grosse Bertha » que l’état major allemand comptait influer sur le cours de la guerre en faisant fléchir le moral de la population de Paris et sa banlieue.

Ce canon avait une portée inégalée, plus de 100kms. Il fut installé et mis en service par l’armée allemande au printemps 1918 dans le Département de l’Aisne.

Des obus de la "Grosse Bertha" frappent Malakoff 

Le plus meurtrier bombardement pour Malakoff fut celui du 11 avril 1918 à 16h16, quand un obus de la grosse bertha tomba sur un jeu de boules d’un café situé à l’angle de la rue Gambetta et Victor Hugo, qui fit 5 tués et 8 blessés.

4 autres bombardements ont terrifié la population de Malakoff : le 29 mai boulevard de Stalingrad, le 28 juin passage du Petit Vanves, le 15 juillet route de Chatillon, le 6 août sur la ligne de chemin de fer Paris Chartres.

Dans son récit, une Malakofiotte qui avait 10 ans en 1918 exprime l’inquiétude des gens de Malakoff : « Lors du premier tir de la grosse bertha nous étions en classe. Les maîtresses firent évacuer l’école et nous nous réfugiâmes dans une cave d’un immeuble voisin. Nous étions éclairés par une bougie. C’était lugubre. Nous avions peur. Des mamans sont venues chercher leurs enfants.

Au début, personne ne savait que c’était un canon qui tirait sur Paris. C’était beaucoup plus inquiétant et pénible que les alertes de raids aériens ennemis réguliers, pour lesquels ont était prévenus du début à la fin du bombardement. Plusieurs bombardements nous ont terrifiés durant plusieurs mois, notamment celui de la rue Gambetta tout près de chez nous... »

(Recherches en cours)


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