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CENTRE DE SANTE MARIE-THERESE
Un acteur sanitaire et social reconnu dans la ville
Les années 1946- 1970
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Les malades sont de plus en plus nombreux à se rendre avenue Gambetta, les offres de soins se diversifient, les accords avec les organismes d’Assurances Sociales sont négociés, les équipes de médecins et de personnels de santé se renforcent, tandis que les soeurs infirmières de Saint-Vincent de Paul marquent toujours la vie sociale par leur dévouement. Le dispensaire n’est plus le seul sur la ville depuis la Libération , un dispensaire municipal est enfin ouvert. L’heure est aux équipements nouveaux. Mais la mission reste la même : le service aux malades et les oeuvres sociales notamment pour les jeunes.


1946

Le dispensaire reprend petit à petit l’ensemble de ses activités. On y effectue des travaux de réfection des locaux reportés durant la guerre (réparations diverses, peintures...). Mais l’hiver est rude. Les coupures de courant obligent le dispensaire à mettre les consultations de tuberculose à 7h et demie du soir.

La municipalité de Malakoff de son coté développe des oeuvres sociales envers la prime enfance, les jeunes foyers, les anciens. Elle redynamise ses colonies de vacances, construit des logements sociaux (1ers HBN et HLM).

Le 2 janvier elle ouvre la totalité de son nouveau centre médico-social rue Pierre Larousse dont l’ouverture avait été retardée à cause de la guerre et la dissolution du Conseil Municipal. Lors de l’inauguration officiellement ilprend le nom de Maurice Ténine en hommage à ce jeune médecin résistant fusillé aux côtés de Guy Moquet par les nazis en 1944. Malakoff dispose désormais de deux dispensaires améliorant considérablement l’offre de soins à la population.

1947

Le Conseil d’Administration de l’Association Marie-Thérèse, les soeurs de Saint-Vincent de Paul et l’ensemble du personnel du dispensaire sont ravis. La caisse d’Assurance Maladie crée en octobre 1945 adresse une lettre de félicitation au dispensaire pour « son efficience et son efficacité » dans les services rendus aux malades et la gestion économique de la structure de santé. Même si cela ne règle pas les difficultés, une telle reconnaissance fait plaisir après 30 ans d’activités contre vents et marées.

1948

Le 11 mars l’Association Marie-Thérèse peut enfin renouer avec sa traditionnelle Assemblée Générale qui n’avait pu se tenir depuis 1940. C’est l’occasion de revenir sur les 30 ans d’activité de l’oeuvre.

1949

Les bâtiments de la colonie de vacances sont loués à la mairie de Rantigny qui assure par ailleurs tous les frais de réparation et les impôts. Les bâtiments ne pouvaient plus être utilisés depuis 1939 pour les colonies. Elles sont désormais remplacées par « une colonie sur place » durant la période d’été avenue Gambetta, qui accueille environ 80 jeunes. Pour assurer un meilleur abri du patronage des garçons, un vaste préau est construit.

1950

Le bâtiment historique en carreau de plâtre construit par les fondatrices de l’oeuvre Marie-Thérèse en 1922 disparaît. Depuis plusieurs années il ne servait plus que de vestiaire, mais parce qu’il avait été à l’origine du dispensaire Marie-Thérèse, beaucoup y tenait.

Une colonie d’été arrive encore à se maintenir. Mais les goûts et les comportements ont évolué. Les jeunes souhaitent désormais partir dans des lieux différents chaque année. 27 enfants partent avec l’Association cette année encore.

1951

Bonne nouvelle pour le dispensaire, le laboratoire dirigé par le docteur Gouard est enregistré par la Sécurité Sociale

La communauté des soeurs de Saint-Vincent de Paul est marquée par des changements : Soeur Bentzmann devient nouvelle supérieure et soeur Marie qui s’occupait de l’annexe du dispensaire au Clos Montholon s’en va.

La colonie d’été accueille 38 jeunes filles et la colonie sur place avenue Gambetta fait le plein avec 75 filles et 50 garçons. 20 enfants de deux-ans et demi ayant besoin du grand air sont envoyés dans des familles à la campagne en Anjou.

1952

En octobre démarrage d’une consultation pour les enfants du 2ème âge (2 à 6 ans) exigée par la Sécurité Sociale.

En avril, départ de soeur Paule Guérin-Long qui dirigeait les oeuvres et la communauté des soeurs pour prendre la direction de l’hospice de Sèvres.

Depuis la création de la Communauté des Soeurs de Saint-Vincent de Paul à Malakoff, pour la première fois les religieuses vont se reposer. Elles partent dix jours en vacances dans l’Yonne durant la période d’été, ce qui oblige le dispensaire à trouver une organisation temporaire sans le concours des religieuses infirmières.

1953

Le dispensaire possède deux appareils de radiographie très anciens qui ne disposent pas des perfectionnements modernes facilitant les diagnostiques médicaux. L’achat d’un appareil moderne d’occasion est décidé par le Conseil d’Administration.

Arrivée d’une nouvelle soeur infirmière, soeur Grados.

Une colonie est toujours organisée. Il y a de la demande malgré les belles offres des colonies proposées par la municipalité de Malakoff. Elle accueille 30 jeunes de 8 à 12 ans et 20 jeunes de 12 à 15 ans. La colonie sur place qui devient les prémices d’un « centre aéré » accueille elle 70 filles et 50 garçons.

1954

Une nouvelle soeur de la communauté est retirée du dispensaire pour aller renforcer un service médical dans une autre région. Les soeurs sont de moins en moins nombreuses. Le Conseil d’Administration envisage de fermer l’annexe du Clos Montholon. Finalement la soeur sera remplacée par du personnel de service qui n’exige pas de compétences médicales.

1958

L’Association Marie-Thérèse est affectée par le décès de l’une de ses fondatrices-bienfaitrices Madame d’Aremberg, née Thérèse de la Rochefaucault (1888-1958).

1959

Une école commerciale remplace l’atelier de couture. Mademoiselle Le Pasquier en devient la directrice, ce n’est plus une soeur de Saint-Vincent de Paul qui assure la direction de cette activité qui avait démarré durant la Première Guerre Mondiale. L’école démarre avec une classe de 14 élèves. Les effectifs doubleront chaque année jusqu’en 1962.

1960

La Sécurité Sociale renouvelle ses conventions avec le dispensaire. Elle classe les Centres en catégories, d’après une évaluation des locaux, des équipements et du personnel.

1962

Jusqu’alors le dispensaire travaille en liaison avec l’Office Public d’Hygiène Sociale de la Seine pour les malades atteint de la tuberculose. Le nombre de ces maladies ayant considérablement diminué le dispensaire confie leur prise en charge à un OPHS ouvert à Vanves, à la limite de Malakoff. Il ne subsiste au dispensaire Marie-Thérèse qu’une simple consultation de pneumologie. 

La récupération des locaux et la nouvelle organisation du personnel permet un accroissement des activités du dispensaire. De nouvelles consultations sont ouvertes fonctionnant sur des heures plus adaptés aux horaires des travailleurs. Le service de radiologie est entièrement rénové. Un appareil de radiodiagnostic est acquis ce qui permet au service radiologie de prendre de l’extension malgré l’offre déjà existante au Centre Municipal de santé Maurice Ténine. Il permet d’effectuer tous les examens, y compris ceux de l’appareil digestif.

L’école commerciale à développé ses effectifs et comprend désormais trois classes et 65 élèves.

1963

Classement du centre de santé en A4

1964

Ouverture au dispensaire d’un service de masso-kinésithérapie à des fins de prévention et de rééducation.

1965

Etant donné l’importance toujours croissante des examens de laboratoire et leur complexité, le laboratoire d’analyses du dispensaire est supprimé. Une convention est signée avec le laboratoire d’Arbois, Les prélèvements continuent à être effectués au Centre de Santé Marie Thérèse et à domicile. Les malades bénéficient toujours des avantages du tiers-payant.

1966

Le Centre de Santé assure désormais une belle offre médicale pluridisciplinaire. 13 médecins assurent des vacations régulières.

En janvier le Centre de Santé poursuit son ouverture vers l’extérieur en collaborant avec le dispositif « l’hôpital à domicile ». Soeur Marie-Thérèse, infirmière diplômée fait un stage de spécialisation pour la prise en charge des malades en liaison avec les services hospitaliers et les médecins de ville et les travailleurs sociaux.

Face aux maladies allergiques qui augmentent régulièrement ce qui alerte particulièrement les médecins, une consultation d’allergologie est ouverte au Centre de Santé qui accueille plus de 600 visites sur l’année. Il est également créée une consultation de neuro-psychiatrie pour le traitement des affectations neurologiques, la pédopsychiatrie et la psychogériatrie.

La communauté des soeurs de Saint-Vincent de Paul est affectée par le décès de soeur Elisabeth le 7 mars après avoir soigné les malades au dispensaire pendant 31 ans. L’Assemblée Générale du 14 juin est l’occasion de rappeler la place que tiennent les soeurs de Saint-Vincent de Paul à Malakoff : « Elles ont su rester disponibles et accueillantes durant toutes ces années. Les soeurs qui assurent les soins à domicile apportent au dispensaire leur expérience de la vie des pauvres gens qu’elles côtoient. Elles connaissent leurs misères cachées. Elles alertent les soeurs du dispensaire et font le lien avec le Service Social...On ne peut que s’incliner devant leur dévouement. L’exemple des soeurs qui vont à domicile force le respect, elles sont de retour vers 20 heures, courant d’escalier en escalier depuis 8 heures du matin et repartent sans un mot de plainte, refaire des piqures là où on les appelle.. ». Déjà chacun le sens bien le nombre des soeurs affectées au dispensaire de Malakoff va devenir problématique. Celles qui partent ne sont plus remplacées. Les effectifs en France des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul sont au plus bas. Jusqu’à quand le dispensaire Marie-Thérèse pourra-t-il bénéficier de leur dévouement ?

1967

La gestion de l’école commerciale absorbe beaucoup de ressources financières empêchant la mise en oeuvre d’activités sociales. Après sept ans d’activités les soeurs de Saint-Vincent de Paul confient l’école commerciale au nouvel établissement privé de Chatenay-Malabry, l’Ecole Sophie Barat, les discussions pour une reprise par l’Ecole Notre-Dame à Malakoff n’ayant pas abouti. Des locaux devenus libres sont immédiatement utilisés pour agrandir le dispensaire. C’est aussi l’occasion de transformer certains espaces pour la réception du public comme l’agrandissement du hall d’accueil.

1969

Le dispensaire s’équipe d’un matériel important d’électroencéphalographie pour effectuer un examen qui repose sur la mesure de l’activité électrique du cerveau. Il rend possible pour le médecin d’obtenir une orientation diagnostique à propos de certaines affections neurologiques. L’électroencéphalogramme permet aussi au médecin d’étudier certains troubles du sommeil.

Le nouveau Département des Hauts-de-Seine propose une nouvelle convention pour le Centre de Protection Maternelle et Infantile en remplacement de celle qui existait avec l’ancien département de la Seine. Des difficultés surgissent car certaines propositions sont inacceptables pour le Conseil d’Administration de l’Association Marie-Thérèse, en particulier celle qui veut l’alignement des salaires sur ceux des établissements municipaux plus bas, en dessous de ceux du dispensaire Marie-Thérèse. Une solution est finalement trouvée.

En octobre un accord important est signé avec la Préfecture des Hauts-de-Seine qui donne droit au dispensaire de se faire rembourser des soins de consultations radios données aux bénéficiaires de l’assistance médicale gratuite. L’Assistance Publique de la Seine l’avait toujours refusée au Centre Marie-Thérèse. 

Cet accord est précieux pour le financement du dispensaire car le remboursement était assuré par virement au dispensaire des sommes reçues individuellement par les soeurs infirmières, mais les examens couteux, demandant le concours d’un médecin n’étaient pas remboursés comme les radios, le laboratoire ou encore la consultation de spécialistes.

Le patronage accueille toujours une centaine d’enfant le jeudi.

Nouveau coup dur pour la communauté des soeurs de Saint-Vincent de Paul avec le décès de soeur Louise Bievelet figure historique du dispensaire Marie-Thérèse arrivée en 1922 et le départ pour un autre lieu de soeur Autheman. L’équipe des soeurs se réduit peu à peu.

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Sources :

Rapports d’activités du Centre de Santé Marie Thérèse


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