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LE MONUMENT DU CENTRE VILLE
En souvenir des morts des deux guerres mondiales (1)
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Dès l’année 1950 alors que les horreurs de la guerre, de l’occupation et des déportations marquent encore tous les esprits, le Conseil Municipal s’interroge sur l’idée d’un nouveau monument aux morts ayant une plus grande visibilité dans le centre ville pour commémorer les deux guerres. Le 3 novembre le Conseil Municipal décide l’édification d’un monument commémoratif des deux guerres place du 14 juillet, la création d’un Comité local.

Le Comité local pour l’érection du nouveau monument aux morts est déclaré sous la forme associative et constitué sous le patronage de personnalités de la ville, « de toutes opinions et de toutes confessions » présidée par le Maire Léon Salagnac, avec notamment trois vice-président, le curé de la paroisse, Robert Houdin, Jules Durassié, héros de 14-18 et fondateur de « Ceux de Verdun », Arnaud Lafaurie, ébéniste à Malakoff. Une convention est signée avec le sculpteur local Jean Joachin et le monument sera supervisé par l’architecte communal Gaston Levillageois.

L’emplacement du
monument fait débat avec le Préfet

Après l’Armistice du 11 novembre 1918 les débats avaient été vifs pour savoir où ériger un monument pour le millier de victimes de la ville, bien en vue sur une place où au cimetière, lieu propice au recueillement. Ce fut le cimetière.

Comme à cet époque, en 1950, il y eu débat pour décider ou implanter le nouveau monument des deux guerres. Conformément à la loi, le maire de Malakoff Léon Salagnac demande au Préfet l’autorisation d’élever le monument commémoratif place du 14 juillet, emplacement décidé par le Conseil Municipal.

Le 9 novembre 1951 le Préfet donne une réponse positive assortie toutefois de réserves concernant son emplacement car « sans être opposé au choix de l’emplacement envisagé mes services, dit-il, ont signalé que le lieu choisi entre l’avenue du Président Wilson et le square de Verdun constituera un écran au milieu d’une perspective, d’autant plus gênant qu’il se trouvera situé au point haut de l’avenue. Il serait préférable, avance le Préfet, de placer le monument à l’autre extrémité du square, en bordure de la route de Montrouge (aujourd’hui avenue Gabriel Péri)...ainsi situé, il aurait l’avantage de se trouver en fond de perspective contre une voie très fréquentée où il serait plus en vue... »

La réaction du Conseil Municipal ne tarde pas. Dans sa séance du 4 décembre 1951 après un large échange l’Assemblée municipale décide à l’unanimité de maintenir l’emplacement initial place du 14 juillet,. Dans sa lettre au Préfet Léon Salagnac explique pourquoi : « C’est après une visite des lieux explique le Maire, sur lesquels avait été érigée une maquette grandeur nature que les membres du Conseil Municipal, de même que les représentants qualifiés du Comité local pour l’érection, avaient d’un commun accord fixés l’emplacement du monument...Et de préciser que des modifications de la voirie et des clôtures du square côté de l’avenue Wilson avaient été prévues en accord avec le Service des Ponts et Chaussées. « Contrairement aux conclusions apportées par vos services conclu Léon Salagnac, l’emplacement que nous avons choisi permettra le maximum de recul et la perspective obtenue sera du meilleur effet en raison même de la verdure sur laquelle le monument s’exprimera..." 

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Sources : Archives municipales

 


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