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AGRICULTURE URBAINE
Le maraîchage laisse la place à la ville (3)
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Avec l’urbanisation croissante après le Première Guerre Mondiale, la culture potagère proche de Paris va progressivement laisser la place aux lotissements, entreprises, équipements publics...La ville se densifie. Malakoff voit disparaître ses derniers jardins-maraîchers dans les années 1950-1960.

 

A la veille de la Première Guerre Mondiale une nouvelle forme de culture s’installe : maraîchers et jardiniers, souvent propriétaires de leur terrain ne cultivent qu’un espace parcellisé. Le découpage en lanières s’accentue avec le morcellement de la propriété agricole. Ces petits exploitants propriétaires soumis à une pression foncière en hausse les poussent souvent à vendre pour des opérations de lotissement. Le passage du rural à l’urbain est alors largement entamé à Malakoff.

Pendant un temps le maraîchage à Malakoff constitue des parcelles étroites localisées sur des espaces les moins favorables à d’autres activités ou encore impossible à lotir, notamment autour de la zone de servitude militaire du Fort de Vanves et sur laquelle tentaient de travailler les derniers jardiniers selon la logique des jardins ouvriers qui fleuriront à Malakoff dans l’entre-deux guerres.

Après la seconde guerre mondiale l’activité des jardins-maraîchers décroît au fur et à mesure des opérations d’aménagement urbain. Au sud de Malakoff les glacis du Fort de Vanves sont en pleine transformation. Le parc Léon Salagnac et le stade Marcel Cerdan (1951) prennent la place des cultures maraîchères qui s’étaient développées sur cette zone non constructible entourant le Fort et qui fut déclassée en 1929. Non loin de là des logements sociaux sont construits sur les jardins-marais des Nouzeaux.

Des terrains progressivement urbanisés

Plus proche du centre ville, des terrains maraîchers ont fait l’objet d’achat par les municipalités successives . En 1873 le Conseil Municipal de Vanves achète de vastes jardins-marais situés dans le secteur actuel du centre ville pour y construire le premier groupe scolaire. En 1884 la nouvelle municipalité issue de la séparation achète à sont tour des terrains maraîchers situés entre la rue Béranger et l’avenue Gabriel Péri avec comme ambition la réalisation d’une opération foncière pour financer la construction d’une Mairie à l’emplacement actuel du square de Verdun.

De toute cette époque des rues de Malakoff portent encore le témoignage de la présence des maraîchers dans la ville. Alexis Martin, était maraîcher et champignonniste au 42 rue Hoche. Il fut élu adjoint au Maire de la nouvelle municipalité le 10 mai 1925. Il était encore adjoint en 1935 jusqu’à sa mort subite ou il sera remplacé par Léon Salagnac. L’impasse Ressort porte le nom de deux sœurs maraîchères à cet endroit au 19ème siècle. La villa Geneviève était aussi un quartier consacré au maraîchage.

Sources : Etat des communes : Malakoff (Edition Montevrain 1901). Les caractères originaux de la vie rurale de la banlieue (Michel Philipponneau, 1952). Horticulteurs et maraîchers parisiens de la seconde moitié du XIXème siècle à la Première Guerre Mondiale (Chantal Gaulin, 1987). Journal de la Société Statistique de Paris (T18, 1877). La ville des élites locales : parcours, gestion et représentations en banlieue parisienne 1860-1914 (Juliette Aubrun, 2004). Listes des horticulteurs et pépiniéristes de France 1887-1916 (Archives Nationales). Archives Municipales de Malakoff.  Photos : Archives Municipales/Malakoff

Secteur des Nouzeaux 1955 (Archives Municipales)


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