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ART URBAIN BIEN DANS LE CADRE
La toile de Malakoff
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Le panneau administratif sur le mur de l’ancienne Mairie des années 1920, conservé lors de la construction de la Maison de la Vie Associative, est devenu un espace pour l’art urbain éphémère. Le Centre d’Art Contemporain de la Maison des Arts de Malakoff pilote désormais un nouvel espace artistique hors les murs sur ce panneau officiel des annonces administratives municipales vide depuis des années..

 

Depuis 2018 les artistes Brase, Bojan, Louise Pressager, Martine Camillieri ont déjà rendu des couleurs et du sens au mur mémoire de la rue Ernest Renan.

Des artistes sont invité-es à investir l’endroit insolite de quelques mètres carrés pour y créer durant un temps une oeuvre personnelle sur ce vieux panneau d’affichage administratif. Ce qui n’est pas pour déplaire aux artistes de l’art urbain. « L’idée de ce projet baptisé "La toile de Malakoff" est de créer un rythme, une attente, en conservant un aspect éphémère, explique Aude Cartier, directrice de la Maison des Arts. Cela doit surprendre les passants tout en valorisant la diversité des talents Malakoffiots.. »

Les bandes paralèles de Brase

L’artiste malakoffiot avait construit son oeuvre sous le regard curieux des passants. Il était le premier à occuper l’espace inerte depuis des lustres. « Les gens posent des questions disait-il en 2018, regardent comment je peins. Il y a de vrais échanges avec une proximité qu’on ne trouve pas quand le travail est clandestin comme dans les années 2000 ». Brase qui a commencé par le graffiti à l’âge de 12 ans décline un univers peuplé de courbes, de lignes, de géométries pour évoquer ses inspirations urbaines. Ses toiles géométriques possèdent leur rythme propre par la composition des lignes dans lesquelles des reliefs se créent et dessinent une oeuvre en trois dimensions par la simple mobilité du spectateur. Son oeuvre éphémère sur « La toile de Malakoff » répondait a cette exigence.

Les dents de la mer de Louise Pressager

L’artiste de Malakoff, lauréate du prix du 59ème Salon de Montrouge 2014 porte dans toutes ses oeuvres un certain regard tranchant sur l’existence et les choses. Sans concession aussi et souvent avec humour sur les domaines du travail, de la santé, de la religion... Avec sa performance sur "la toile de Malakoff" fin 2018, elle offrait une vision personnelle en aiguisant les dents de la mer avec une grande économie de moyens plastiques : quelques mots, vague en bleu, noir pour requin. Tout simplement !

Le monde fantasmagorique selon Bojan

Ancien graffeur installé depuis 2013 à Malakoff, Bojan est un adepte de l’art brut. Son univers est reconnaissable entre mille. Sa performance interrogative sur "la toile de Malakoff" en 2019 fut assurément très interrogative avec ses figures squelettiques. Comme il le dit lui-même son art « reflète la réalité du corps , la dualité entre vie et mort, le masculin et le féminin ». Alors, on aime ou on aime pas !

L’herbier de Malakoff de Martine Camillieri

Avec sa performance sur la mur de l’ancienne Mairie en 2019/2020 Martine Camillieri a rassemblé dans un même espace une dizaine de plantes grâce à une sorte de GPS végétal qu’elle situe à moins de « 100 pas de là » en réalité, et comme titre de son oeuvre éphémère. Pour construire son herbier d’ombre, l’artiste vivant à Malakoff s’était fixée comme limite 100 pas de chez elle pour collecter les végétaux qui se trouvaient sur sa route. L’ancien panneau administratif s’est alors transformé en une galerie de portraits, sorte de radiographie des espèces vivantes dans le nord de Malakoff.

 

Sources : Archives Maison des Arts, Malakoff info


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