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PONT DU TGV ATLANTIQUE
Promenade pour un musée imaginaire (1985-1988)
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Béatrice Casedesus, peintre-scuplteure, Grand Prix de Rome en 1964, a créé le long de la ligne TGV atlantique de grands reliefs de forme géométrique servant de support à « des citations » d’œuvres picturales recomposées, telles des images formées par des trames de petits carrés de céramiques. L’auteur a nommé les cinq tableaux « promenade dans un musée imaginaire ».
Chaque mosaïque représente une œuvre sous la forme d’une image informatisée qui apparaît ou disparaît selon la position du passant devant celles-ci. Explications.

« Quant on m’a proposé d’intervenir sur un projet artistique dans le cadre de la longue promenade envisagée le long du mur du TGV Atlantique à Malakoff (1), cet emplacement s’est tout de suite imposé à moi car je travaillais à ce moment là déjà sur la vision lointaine et rapprochée. Or, la partie du mur de soutènement du TGV Atlantique qui coupe Malakoff dégage une vision éloignée par la grande avenue qui vient buter sur le mur et une vision rapprochée lorsqu’on se déplace à pied.

Au départ, ce mur qui était ingrat à traiter m’est apparu comme l’élément d’un espace dans la ville plutôt qu’un mur seul. Travaillant avec des points, je me suis dit, si l’on voit ce mur de loin et de près, c’est un peu à l’échelle de la ville, le mur possible d’un musée sur les cimaises desquelles sont accrochées des oeuvres d’art. L’idée d’une promenade dans un musée imaginaire située dans la ville, destinée aux passants de la ville m’est apparue de cette façon là.
 
Ma préoccupation d’alors a été de donner à voir, comme des souvenirs fantomatiques, des oeuvres de l’histoire moderne et d’offrir des séquences par des tableaux très agrandis qui m’ont permis de donner une cadence à cette promenade.
 
LE CHOIX DE LA MOSAIQUE
 
La mosaïque c’est aussi imposée à moi parce que ce petit point que représente un carré de mosaïque de deux centimètres carrés correspondait totalement à l’échelle que je voulais donner comme point aux images de mon travail artistique. Il faut se rappeler qu’à l’époque on découvrait à peine les images infographiques, dessinées de façon grossière sur ordinateur. On voyait toujours la trame de ce qu’on a appelé une mosaïque qui existe comme matériau. Pour cette oeuvre, il s’agissait donc pour moi d’adapter le bon matériau au sens esthétique, qu’il résiste aux intempéries, au temps tout en tenant compte de la logique visuel... »
 
 
1) Beatrice Casadesus créatrice de centaines d’oeuvres habite à Malakoff où se trouve aussi son atelier

 

 

 


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