DERNIERE MISE EN LIGNE

LA TOUR MALAKOFF
Ponts, tourelles, batteries, bosquets et salle de bal
Imprimer -

A l’intérieur de parc d’attraction, la Tour Malakoff n’est pas la seule reproduction symbolique des exploits de l’armée. L’établissement de Chauvelot propose encore bien d’autres découvertes qui rappellent des évènements et des moments forts vécus par les troupes de l’Empereur. Et comme nous sommes au temps des bals populaires et des guinguettes, la parc proposait l’un de ces lieux de divertissement « honnête », un bal en plein air qui connu un franc succès

Le pont de Turbigo

Au pied de la Tour Malakoff, en pénétrant dans le labyrinthe végétal, le visiteur suit des petits sentiers couverts d’épais feuillages. A son extrémité, une vallée en miniature est défendue par la batterie noire avec ses cinq canons. Elle rappelle la mort semée dans les rangs des soldats La petite vallée est franchie par le Pont de Turbigo sur lequel se dresse une arche en rocailles surmontée d’une étoile d’or « Etoile de la France belliqueuse ».
 
Le pont de l’Alma
 
De là, on a devant soi le Pont de l’Alma qui réunit les deux rives d’un vallon et qui sépare la Tour Malakoff du village de la Nouvelle Californie parisienne.
 
Le Mamelon-Vert
 
Le bâtiment est une construction massive, sorte de place forte, avec canons et meurtrières, un ouvrage de défense. On y arrive en suivant le chemin du Bois-joli, bordé de peupliers d’Italie. Le Mamelon-Vert offre aux yeux des visiteurs ses quatre faces irrégulières toutes couvertes d’emblèmes, de bustes de Napoléon 1er et de bas-reliefs. Là encore, sont reproduits plusieurs faits d’armes : le lieutenant Monagla s’empare de quatre pièces de canon à Solférino ; Retraite de l’armée russe sur Sébastopol après la bataille de l’Alma, le 20 septembre 1854 ; Matinée du 5 septembre 1855, bataille d’Inkermann : 8000 russes restés sur le champ de bataille ; Les Autrichiens ont voulu du tabac, on leur en donne.
 
Le Grand-Redan et la poudrière
 
Le Grand-Redan et la poudrière constituent un ensemble de lignes de fortifications dont le plan a été emprunté à la stratégie militaire pendant la guerre de Crimée.
Le Grand-Redan à la forme d’un vaste polygone flanqué de créneaux et de meurtrières. Dés canons le protègent contre toute attaque. Sur le côté une peinture murale a pour titre : « Une tranchée devant Sébastopol ». Au centre de cette construction défensive, s’élève une petit tour surmontée d’une statue avec ce mot « Sébastopol ». Au dessous, se trouve la poudrière qui rappelle le souvenir de celle qui éclata au siège de Sébastopol et dont les effets meurtriers furent terribles pour les Russes.
 
Les batteries du grand Carénage
 
Cet endroit de l’établissement est « l’un des plus pittoresques » affirme le guide touristique. Les batteries du grand Carénage rappellent ces formidables batteries russes contre lesquelles les soldats eurent à lutter et sont représentées par un groupe de rocaille fait de coquillages d’herbes marines de crustacés solidifiés.
Une bonne partie de ces rochers provient d’un banc de moëllons appelé le banc Saint-Jacques le seul qui restait dans la carrière qui se trouvait près de la Tour cassés par les maçons, ces moëllons ont laissé apparaître des millions de coquillages. Chauvelot fit transporter le banc entier dans son établissement et utilisa des roches anté-diluviennes pour construire les grottes.
Hérissés de canons les rochers forment une vaste grotte à l’intérieur de laquelle l’eau jaillie. Au-dessus des batteries, s’élève un ballon sur lequel apparaît debout, Clio, la déesse de l’histoire qui symbolise l’annonce à l’univers des hauts-faits d’armes accomplis par l’armée d’Orient.
Le Petit-Redan qui domine les grottes factices complétait l’ensemble des fortifications de l’établissement voulu par Chauvelot.
 
Le bal de la Buttes-aux-Belles
 
Le site d’attraction se voulait être un lieu de plaisir. Chauvelot y plaça sur une petite place carrée, encadrée d’arbres verdoyants, et couvert d’un parquet, une salle de bal en plein air « mais pas un de ces lieux de débauches qui réclament trop souvent l’intervention des représentants de l’autorité, c’est un bal honnête, ce qui ne l’empêche pas d’être gai et amusant », s’efforce-t-on de préciser dans le guide touristique. Une balustrade en bois entourait extérieurement la salle précédée d’une rangée de bancs rustiques pour le repos des danseurs fatigués. De cette salle en plein air on aperçoit toutes les curiosités de Malakoff.
Sur un des côtés, s’élève un petit pavillon orné de peintures allégoriques abritant l’orchestre.
En dehors des bals du dimanche et du lundi, se tenait fréquemment des bals de société, des bals de noces. A Malakoff se trouvait tous les agréments que l’on peut rencontrer dans les grands établissements de Paris.
Le bal de la Buttes-aux-Belles sera par la suite couvert par une voûte champêtre.

 


Malakoffpatrimoine.fr - Site internet participatif
>> Nous contacter