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CARRIERES
L’exploitation des carrières par hagues et bourrages
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L’exploitation des carrières par hagues et bourrages fut la principale méthode d’extraction de la pierre à bâtir dans les carrières de Malakoff. Elle permettait d’enlever la totalité des bancs. Les déchets de l’exploitation, consistant dans les lits inutilisables et dans les recoupes des blocs de pierre étaient rassemblées en arrière des ouvriers, à une faible distance du front de taille. Ces déchets servaient à former des remblais qui s’élevaient jusqu’au ciel de la galerie et le supportait. Mais comme la quantité de déchets était insuffisante pour remblayer toute la carrière, on laissait des espaces vides à l’intérieur des remblais. Cela permettait également de conserver des petites galeries de circulation.

Les parois de ces galeries étaient le plus souvent formées de murs en pierres sèches appelées hagues, lesquelles s’élevaient jusqu’au toit contribuant ainsi à les supporter en même temps qu’elles soutenaient les terres de remblais. De nombreux piliers, dits piliers à bras, formés de très gros moellons superposés étaient disséminés dans les hagues et les remblais, qu’on nommait bourrages.

C’est l’ensemble de cette technique qui tire son nom d’exploitation par hagues et bourrages.
 
Rôles, efficacité, sécurité
 
Avec le temps, l’utilisation ces techniques dans les carrières de Malakoff ont-elles des conséquences pour la stabilité des sols. La méthode de hagues et de bourrages réduisent les conséquences fâcheuses estimait déjà les spécialistes des carrières au 19ème siècle. Dans l’ouvrage sur la consolidation des carrières de Paris (1885) cité sur le site internet de la DRIRE-Ile-de-France, dans ces anciennes carrières, il peut y avoir « un tassement d’ensemble des terres de recouvrement, sous le poids desquelles les remblais et autres supports se compriment davantage à mesure que s’étend l’espace sous-miné. Les fontis, qui peuvent se produire au-dessus des espaces laissés vides au milieu des remblais, là ou le ciel est très fissuré, n’ont qu’un développement restreint et, généralement, à cause du foisonnement, les terres qui se détachent des parois de la cloche suffisent à en combler le vide, avant qu’ils atteignent des proportions dangereuses…En résumé, dans l’exploitation par hagues et bourrages, les éboulements sont locaux et très circonscrits. »

Galerie au sud de Malakoff (photothèque malakoff-patrimoine.fr)


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