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HENRI ROUSSEAU
Le célèbre douanier de la Porte de Vanves
peint le village de Malakoff

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L’on doit à Henri Rousseau, employé de l’octroi de la porte de Vanves un beau tableau sur le village de Malakoff peint en 1908. Une œuvre colorée, au style reconnaissable, un mélange des genres. De la vue de Malakoff perçue par l’artiste,il nous reste le tableau, mais aussi une rare étude préalable. Un travail préparatoire fort instructif sur les méthodes de travail du Douanier Rousseau.

Le tableau intitulé « Vue de Malakoff » peint par le Douanier Rousseau en 1908 représente une rue de village, parsemée de maisons et dans laquelle évoluent des petits personnages au premier plan. Les éléments végétaux, comme les arbres, tiennent une place importante dans l’oeuvre. L’aspect de « village » est accentué par l’église en arrière-plan. Comme en contradiction avec ces éléments, de nombreux câbles électriques participent à la composition de la toile. Les câbles horizontaux croisent la verticalité des poteaux électriques, et viennent, avec les lignes de fuite de la route, bâtir une composition solide comme Rousseau est coutumier d’en faire. Ce mélange des genres, champêtre et urbain, nous rappelle la condition de Malakoff en 1908, à savoir un « village » à proximité immédiate de la capitale. Certains y voient également un hommage à l’électricité, énergie en plein développement à l’époque.

 

Travail préparatoire du tableau "Vue de Malakoff

« Vue de Malakoff » est une oeuvre qui présente un intérêt particulier : on connait une étude préalable au tableau final (collection particulière). C’est un des rares tableaux du Douanier Rousseau pour lequel on ait conservé ce type de travail préparatoire. Cette étude permet de comprendre que le peintre n’improvise pas dans son travail, mais qu’au au contraire il réfléchit sur les détails de sa composition à l’avance. L’esquisse aura une grande destinée : offerte à un de ses amis, le peintre américain d’origine russe Max Weber, c’est grâce à elle que le Douanier Rousseau fut connu aux Etats-Unis pour la première fois, pour devenir le peintre mondialement renommé que nous connaissons aujourd’hui.
 
L’art naïf de Rousseau, un tournant dans l’histoire de la peinture
 
Henri Rousseau est un peintre majeur du début du XXème siècle. Son art, qualifié de « naïf », marque un tournant dans l’histoire de la peinture.
Né à Laval en 1844, Issu d’une famille modeste, il s’installe à Paris où il exerce plusieurs activités pour gagner sa vie. Il donne des cours de dessin et de musique dans le quartier de Plaisance où il réside, mais son activité la plus célèbre est celle d’employé d’octroi à la Porte de Vanves, suite à laquelle on le surnomme « Le Douanier ». Henri Rousseau peint depuis 1875 ; il effectue des copies au musée du Louvre, et expose dans les salons. Il fréquente les plus grands artistes du moment, à l’instar de Signac, Pissaro, Toulouse Lautrec, Redon, mais aussi les cubistes Braques, Picasso, Delaunay et Léger.
 
La peinture d’Henri Rousseau ne relève pour l’époque d’aucune École. Elle se caractérise par des formes simples, un dessin précis, des couleurs audacieuses, le tout organisé dans une composition efficace et équilibrée. La frontière entre le « naïf » et le « calculé » est difficile à cerner dans l’oeuvre d’Henri Rousseau. Cependant, on ne peut pas soupçonner ce peintre d’amateurisme. Le grand nombre d’oeuvres produites tout au long de sa vie et leur degré de finition ne laisse pas de doute, Henri Rousseau est bien un peintre hors-pair.

On ne conserve que peu d’éléments sur sa vie, en effet Henri Rousseau peintre plus qu’artiste, était trop modeste pour laisser des traces. Henri Rousseau est décédé le 2 septembre 1910 à l’hôpital Necker à Paris.

 Agnès Gréca
 
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Sources :
- Le Douanier Rousseau, paysages, Gilles Plazy, Herscher, Paris, 2006- Rousseau,  Frank Elgar, Hazan (Les Maîtres de l’art), Paris, 1981

 

 

 

 


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