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Pourquoi Chauvelot est-il considéré
comme le fondateur de Malakoff ?

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Alexandre Chauvelot n’a pas construit Malakoff, ce n’était pas un bâtisseur mais un spéculateur et un lotisseur de terrains. Il a acheté des parcelles fortement dépréciées et peu chères pour les revendre. Il n’a d’ailleurs pas été le seul à découper la Plaine de Montrouge. Il l’a aussi fait avec d’autres propriétaires de terrains, des géomètres et également des notaires qui ont organisé les ventes de terrains. Si Alexandre Chauvelot a été considéré comme le fondateur de la ville de Malakoff c’est pour trois raisons : la création d’un panorama avec une tour, l’édition d’un guide touristique et le manque d’archives locales. Brève explication.

 

 
CREATION D’UN PANORAMA
Pour donner une plus grande visibilité à son commerce de vente de terrains, c’est d’ailleurs ce qui l’a enrichi, Alexandre Chauvelot a crée un panorama autour du thème de la guerre de Crimée avec des matériaux de récupération. Au centre il y avait une tour, la tour de Malakoff, une reproduction de celle prise par l’armée de Napoléon à Sébastopol.
Ce n’était pas une exclusivité, il y avait en effet d’autres panoramas en banlieue parisienne car c’était la mode à cette époque d’avoir ces espaces de loisirs comme on dit aujourd’hui.
 
EDITION D’UN GUIDE TOURISTIQUE SUR LA TOUR MALAKOFF
Pour encore mieux légitimer son commerce qui était attaqué, notamment par la municipalité de Vanves pour le quartier Malakoff (c’était avant la séparation), Chauvelot fait écrire un ouvrage sur son panorama, un guide sur la tour Malakoff de la nouvelle Californie. Ce guide a été écrit par un spécialiste du guide touristique de l’époque monsieur Castillon d’Aspet, car Chauvelot ne savait ni lire ni écrire. Il a même envoyé son guide à Napoléon III pour lui demander son patronage.
 
L’HISTOIRE CHAUVELOT DEVIENT L’HISTOIRE DE MALAKOFF
Les gens simples, peu fortunés ont l’habitude de dire qu’ils n’ont pas d’histoire, parce qu’ils n’ont pas d’archives. Malakoff, jeune commune créée en 1883 n’avait donc pas d’archives propres. Lors de la première enquête diligentée par le Conseil Général de la Seine en 1890 (comme dans la plupart des communes du département), auxquels ont répondu les nouveaux élus de Malakoff, personne n’a parlé de Chauvelot. Mais dans toutes les monographies communales il y avait une partie historique, pour Malakoff, on a alors ressorti cette affaire Chauvelot en prenant la plaquette de Castillon d’Aspet pour argent comptant. Cette histoire a ensuite été reprise par d’autres historiens sans réelles recherches, puisque Malakoff n’avait pas d’autres archives.
 
Fiche réalisée à partir d’un entretien avec madame Catherine Bruant, historienne

 

 


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