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Chronologie du Fort de Vanves (désormais sur Malakoff)
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La construction du fort de Vanves, l’un des 16 forts détachés entourant la capitale sera terminée en 1846. A la fois caserne et pénitencier militaire, le fort fut le théâtre de sanglants affrontements entre les Français et les Prussiens, puis entre Versaillais et Fédérés. Son histoire sera plus calme au 20ème siècle n’ayant plus aucun rôle stratégique dans la défense de Paris. Depuis cent ans le fort a subit de fortes modifications et se sont succédés de nombreux services de la Défense et de la Gendarmerie nationale.

 

1830
- Création d’un comité des fortifications « pour mettre Paris en état de défense » au-delà de l’ancien mur d’octroi des fermiers généraux et englobant les nouveaux quartiers pris sur les communes avoisinantes
 
1833
- Le Maréchal d’Empire Soult présente à la Chambre des Députés un projet de loi pour élever autour de Paris 16 forts, dont celui de Vanves.
 
1836
- Après deux ans de travaux, le Comité des fortifications au regard de l’évolution des relations de la France avec les Etats voisins, propose un plan de défense qui combine deux systèmes de fortification : l’enceinte continue et les forts détachés.
 
1840
- La direction de l’ensemble des ouvrages enceinte et forts est confiée au lieutenant-général Dode de la Brunerie, président du Comité des fortifications
 
1841
- Début de la construction du fort de Vanves en forme de trapèzes sur 14 hectares. Il est situé à 2,1 kilomètres de l’enceinte fortifiée de Paris
 
1845
- La route stratégique qui relie entre eux les forts de Montrouge, Vanves et Issy est achevée.
 
1846
- Le fort est terminé, il peut accueillir jusqu’à 2700 hommes
 
1848
- Ouverture provisoire en août d’une prison militaire suite à la suppression de la prison de Saint-Germain-en-Laye. Un pavillon a été construit spécialement pour les besoins de la prison..
- Charles Guerre ouvrier apprêteur pour dorures qui participa à l’insurrection de juin compose lors de sa détention au fort le 17 décembre le poème « Le droit au travail »
 
1850
- Le fort n’a que deux bâtiments sur le côté de la vaste cour centrale
- à partir du mois d’octobre la prison occupe toutes les casemates disponibles. La circulaire du 13 octobre 1846 prévoyait le logement de 180 détenus, ils sont en fait 300.
 
1851
- 5 août, réunion à la ville de Vanves de la partie des terrains entourant le fort qui se trouvait sur la commune de Chatillon
 
1857
- Tavaux d’aménagement d’une chapelle dans la partie du pénitencier, estimant que c’est « un accessoire indispensable à tout établissement de cette nature »
- emprisonnement de centaines d’ouvriers après les journées insurrectionnelles de juin, consécutives à la fermeture des ateliers nationaux.
 
1860
- L’efficacité défensive de l’ouvrage est remise en question par l’évolution de l’artillerie et par son emplacement
 
1861
- Lors d’une tournée d’inspection le 18 octobre, le baron Larrey fait un rapport sur l’insalubrité du pénitencier de Vanves.
 
1862
- Plantation d’arbres sur deux rangées au niveau du glacis du fort de Vanves et de tous les autres forts avancés
 
1863
- Les terrasses des deux bâtiments recouvertes en bitume qui subissaient des infiltrations fréquentes sont remplacées par du zinc
 
1864
- la prison transformée en pénitencier regroupe 200 détenus. Les hommes sont employés à faire des souliers et des lits en fer.
- les effectifs du fort sont de 39 officiers, 496 hommes.
 
1865
- Le projet ambitieux d’amélioration et d’agrandissement du pénitencier militaire est rejeté le 12 décembre par le Comité des fortifications qui décide seulement quelques modifications.
 
1866
- Les effectifs du fort sont de 22 officiers, 496 hommes et cinq chevaux, 180 détenus au pénitencier militaire
 
1867
- A la suite d’une forte bourrasque, la couverture en zinc des deux bâtiments du fort est emportée
 
1870
-fermeture du pénitencier à l’approche des troupes prussiennes
 
- 23 juillet le gouvernement débloque 360 000 francs pour les travaux d’armement des forts de Vanves, Montrouge, Issy, Bicêtre, Ivry (magasin à poudre étagé, abris, blindages, creusement de fossés, relevage des courtines, rectification des glacis, destruction des constructions édifiées illégalement sur la zone réservée des 230 mètres, restauration des galeries souterraines entre les forts
- 2 septembre, piégée dans Sedan, l’armée française est capturée, l’empereur à sa tête. Napoléon III capitule. Les armées allemandes libres de leurs mouvements occupent tout l’Est de la France et arrivent autour de Paris le 19 septembre
- 18 septembre, les prussiens s’installent sur les hauteurs de Chatillon
- 25 septembre, ouverture du journal de bord du siège par les Prussiens par les officiers du fort. Il se termine le 29 janvier 1871 soit 40 jours de siège
 
- les effectifs du fort au 27 novembre sont de 60 officiers, 2209 hommes de troupes
 
1871
- 5 janvier début des bombardements du fort de Vanves qui durera 23 jours occasionnant la mort de 22 soldats et 75 blessés ainsi que de gros dégâts aux maçonneries,
- 26 janvier le gouvernement de la Défense nationale demande un armistice
- 28 janvier signature d’un armistice
- 29 janvier à midi les troupes françaises sortent du fort. Elles sont immédiatement remplacées par les soldats prussiens.
- 7 mars en vertu des préliminaires du traité de Francfort (signé le 19 mai 1871) les Allemands évacuent la rive gauche de la Seine et ses forts. Les fédérés de la Commune occupent le fort.
- 25 avril : Début du bombardement du fort de Vanves par les Versaillais
- 13 mai, les Versaillais occupent le Fort de Vanves
- 14 mai le 71ème régiment de marche de l’armée de Versailles entre dans le Fort de Vanves après la fuite par les galeries de carrières de la garnison des Fédérés
- 20 mai l’artillerie du Fort de Vanves tire sur Paris
- 21-28 mai : Louise Michel est au Fort durant la semaine sanglante pendant laquelle eurent lieu divers combats entre les Versaillais et les Communards.
 
1874-1879 
- Très endommagé par les combats entre Fédérés et Versaillais, le fort est reconstruit
 
1883 
- Le quartier Malakoff de la ville de Vanves devient une nouvelle commune. Le fort de Vanves se trouve désormais sur son territoire
 
1908
- Alain Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes est détaché au Fort de Vanves pendant son service militaire, mais il passera le plus clair de son temps en marches et manœuvres. Le 13 avril il est nommé caporal.
 
1916
- Création au fort d’un atelier militaire de fabrication de thermomètres, le premier en France, par le sous-secrétaire d’Etat au Service de Santé militaire, Justin Godart
 
1917 
- 300 hommes de troupes sont stationnés dans le fort, notamment la 22ème section d’infirmerie militaire
- établissement des Ateliers généraux du service de santé (l’établissement central des organes et appareils techniques et l’établissement central d’électroradiologie)
 
1919 
- Loi du 19 avril qui déclasse l’emprise des glacis des fortifications et des forts. Rien ne s’oppose plus à des constructions proches du fort
 
1929
- Installation sur les glacis de l’ouest d’un casernement pour la compagnie de la Garde Républicaine mobile
 
1931
- Une partie des services de la Pharmacie centrale alors aux Invalides, est installée au Fort de Vanves. Le mur du rempart casematé est exhaussé de deux étages pour des magasins et des ateliers
- Installation au pied de la courtine Est d’un stand de tir à 50 mètres
 
1946 
- Le fossé du fort est comblé
 
1958 
- Construction d’un bâtiment après la démolition du mur du rempart
 
1967-1973 
 - Construction des immeubles sur les glacis Est et Sud destinés au logement des personnels de la Défense
 
1971 
- Les différents organismes de la pharmacie quittent le fort progressivement jusqu’en 1973 pour être regroupés à Orléans
 
1973 
- Edification d’un nouveau bâtiment dans l’enceinte du fort et construction du mess mixte et d’un bâtiment destiné au logement des cadres
 
1974 
- L’intérieur du fort est entièrement remodelé avec la construction d’un nouveau bâtiment hautement sécurisé.
 
1975
 - Occupation du fort par plusieurs services : la Direction Centrale du matériel de l’armée de terre (DCMAT), le Service technique des bâtiments, fortifications et travaux (STBFT) appartenant au service du génie, le Contrôle Technique du Matériel de l’Armée de Terre (CTMAT), le bureau Matériel de la direction du personnel militaire de l’armée de l’air constitué à partir de la sous-direction Personnels de la DCMAT.
 
1976 
- Arrivée de la Direction Centrale des Essences
 
1980
- Implantation de l’Inspection de l’Arme du matériel, nouveau service qui vient d’être crée. Il y restera jusqu’en 2000.
 
1988 
 - Extension sur deux niveaux d’un bâtiment pour la Direction Centrale des Essences
 
1990-1991 
 - Construction du Centre de Traitement de l’Information dans le bastion
 
1994 
- Première et unique visite publique du fort dans le cadre des journées du patrimoine
 
1995
- Arrivée de la Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense (DPSD)
 
1998
- Lionel Jospin, 1er Ministre inaugure au Fort de Vanves le 3 octobre, la Journée d’appel et de préparation à la Défense
 
1999
- La DCMAT quitte progressivement le fort pour s’installer totalement dans le Quartier Jayat à Satory
 
2000
- Les locaux du fort sont modernisés pour accueillir le service informatique de la DPSD et sont inaugurés par le 1er Ministre Lionel Jospin
 
 
Sources :
Service Historique de l’Armée de Terre (SHAT, Fort de Vincennes )
 
Recherches complémentaires en cours

 


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