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AOUT 1944
Et Malakoff se libéra : témoignages
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A l’occasion du cinquantenaire de la Libération de Malakoff le 19 août 1944, le journal municipal Malakoff-info publia dans plusieurs numéros des témoignages de personnes ayant vécu la Libération de la Ville. Nous reprenons ici quelques extraits de ces témoignages précieux pour la mémoire historique de notre ville.

Archives Municipales Août 1944

UNE ALLEGRESSE INCROYABLE

« Je me souviens du jour où les Résistants sont venus reprendre la Mairie. Cà s’est passé sans bagarre. Les jours suivants, on s’est battu, mais pas de notre côté. On n’osait pas sortir. A un moment, en cherchant à la radio d’autres émissions que l’information officielle, on a entendu la voix de Rol-Tanguy qui parlait depuis les catacombes de Paris.
Et puis, on a appris que la Division Leclerc arrivait par la route d’Orléans. On y a couru. Les soldats sur les chars nous donnaient du chocolat, des cigarettes ou des conserves américaines. J’ai reçu des haricots à la marmelade. On les a lavés pour les manger.
C’était partout une allégresse incroyable. Les gens s’embrassaient dans la rue et mettaient des drapeaux aux fenêtres. Ma mère en avait fait un avec des bouts de tissus... »
 
Giselle Andel (20 ans en 1944) habitait rue Victor Hugo, en face de la mairie. Témoignage extrait de Malakoff-info N° ; 160 (1994)
 
NOUS SOMMES ALLES REPRENDRE LA MAIRIE
... « Je venais de sortir de l’hôpital. Le 19 août 1944, j’avais rendez-vous avec des amis au 5 rue Louis Blanc, où on distribuait ce jour là les tickets de ravitaillement. De là, nous sommes allés reprendre la mairie. Guillet (qui administrait la ville pour le gouvernement de Pétain) s’était enfui la veille. Le personnel communal fut ravi de nous accueillir. C’est ainsi que le Comité local de Libération s’installa à la mairie.
Le lendemain on construisait les barricades. Il y en avait une près de chez moi, sur la route de Vanves (aujourd’hui boulevard du Colonel Fabien), où un jeune se fit tuer. Une partie des chars alliés arrivèrent par là, puis filèrent par la rue Jules Guesdes jusqu’au fort de Vanves encore tenus par les allemends. Les gens étaient dans la rue et aux fenêtres pour applaudir...
On a bu le vin de la Libération. C’était une piquette imbuvable, mais ça ne nous a pas empêché de faire la fête... »
 
Adrien Grandpierre, ancien prisonnier de guerre, rapatrié pour cause de maladie en 1943. Habitait rue Jules Guesde. Témoignage extrait de Malakoff-infos N° ; 160, (1994)

 


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