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LE MONUMENT LE PRIX DE LA VICTOIRE
Le lieu symbolique des manifestations du Souvenir
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Œuvre du sculpteur Joachin Frères, et de l’architecte Levillageois, dénommé « Le prix de la victoire », le Monument aux morts du centre ville a été inauguré en 1955 (celui du cimetière en 1926). Situé place du 14 juillet, le monument est plusieurs fois par an le lieu symbolique des manifestations du Souvenir et de la mémoire. La municipalité et les associations d’Anciens Combattants, Résistants et Déportés tiennent à ce que les journées officielles de commémorations nationales comprennent une cérémonie autour du monument. Fleurissement, pavoisement au drapeau tricolore, discours et hymne national rappellent à la population le devoir de mémoire et contre l’oubli, le désir de paix…

Le monument aux morts de la place du 14 juillet est l’oeuvre du sculpteur Joachin Frères, et de l’architecte Levillageois, dénommé « Le prix de la victoire ».

Lors de son inauguration officielle le 6 mai 1955, dix ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, de nombreuses personnalités furent présentes et la cérémonie bénéficia du concours de la musique militaire du 93ème Régiment d’Infanterie qui exécuta, outre l’Hymne National, « La marche des Partisans ». Le président des Anciens Combattants fit un discours poignant en reprenant les forts symboles du nouveau monument. Voici quelques extraits de cette émouvante allocution.
 
... « A gauche ce soldat penché sur le corps de son malheureux Camarade recueillant ses dernières paroles et pleurant son frère combattant, à côté le fusillé écroulé martyr de sa foi patriotique, le Déporté dans toute sa droiture et dont les paroles poignantes tirées de leur poème exprime bien leur pensée « si c’était à refaire, je referais ce chemin ».
Au centre de ce monument la France toujours digne (symbolisée par la femme aillée, allégorie de la victoire), malgré ses trois invasions, ses martyrs, ses héros, ses ruines, notre Pays n’a jamais désespéré et son passé prestigieux dans l’histoire a toujours été de lutter pour assurer au monde la paix et la liberté.
 
Nous la voyons cette France protégeant deux orphelins qui pleurent leur cher disparu, à côté l’enfant d’aujourd’hui qui sourit à la vie, ensuite la famille retrouvée, le père, la maman qui tient dans ses bars celui né au retour, en le serrant bien tendrement dans l’espoir qu’il ne puisse jamais connaître les horreurs de la guerre.
 
Voici cette fiancée à genoux, accueillant son bien-aimé après tant d’années d’espérance et de séparation, délicatement il lui prend les bras, ne croyant pas encore à son bonheur, vivant toujours son affreux cauchemar.
 
A l’évocation de tous, à leurs sacrifices, à nos ruines, à nos deuils, un seul cri doit jaillir en nous : « La Paix », mais pour l’assurer il faut d’abord lutter contre notre propre égoïsme, n’étions-nous pas solidaires les uns les autres, sur nos champs de bataille, dans nos camps, partageant les mêmes peines, de cette amitié scellée dans ces souffrances que reste-t-il aujourd’hui ?, n’avions-nous pas promis à nos morts de rester toujours unis, ah ! rejetons tout de qui nous divise, donnons au monde l’exemple de l’Unité Française retrouvée, donnons enfin à notre jeunesse, à toute notre jeunesse du monde, le bonheur de vivre dans la paix féconde, et dans une véritable fraternité.
Ainsi, nous serons dignes de nos Morts, de tous nos Morts, dont le souvenir est toujours présent dans nos coeurs, et dont ce monument célèbrera la mémoire. VIVE LA FRANCE. »
 
Sources/ Archives municipales/Malakoff


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