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LIEUX DU SOUVENIR
Les deux carrés militaires de Malakoff
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Le cimetière de Malakoff possède deux secteurs où reposent des soldats morts pendant les conflits du XXème siècle. Un espace militaire avait déjà été aménagé en concertation avec les Délégués du « Souvenir français » après la Première Guerre Mondiale. En créant ces espaces, la ville et le Souvenir Français s’engageaient à perpétuité dans leur entretien un lieu du souvenir.

Le carré militaire où repose le soldats morts en 14-18

Certains corps de soldats tombés au champ d’honneur avaient été inhumés dans des cimetières de guerre. En rendant officiellement aux familles les corps de soldats morts pour la France, l’Etat par sa décision du 31 juillet 1920 cessait d’en être le gardien et mettait ainsi un terme à leur sauvegarde. Mais c’est ce même texte législatif qui dans son article 105 confiait à la nation les cimetières militaires crées ou à créer pour en assurer la propreté et l’entretien.

Des carrés militaires ont donc été aménagés dans les cimetières municipaux puisque tous les cimetières appartiennent aux communes. La loi précisait que les stèles devaient être conformes à un modèle standard. Elles devaient respecter les confessions religieuses et permettre l’identification du militaire.

Les carrés militaires ont été quasiment crées dans la plupart des cimetières des milieux urbains. Ce fut le cas à Malakoff. Ils étaient prévus à l’origine pour recevoir les ossements ou les dépouilles de militaires morts aux combats et dont les tombes pouvaient finir en déshérences ainsi qu’aux soldats n’ayant plus de familles ou dont les familles ne pouvaient pas les prendre en charge financièrement.
 
Lieux hautement symboliques, les carrés militaires issus de la loi de 1920 sont des lieux de mémoire qui ont volontairement une configuration militaire, présentation identique, gravier entre les tombes, pelouse, entourage en béton, le mât au drapeau est fréquemment entouré de plots en ciment surmonté d’une flamme et reliés par une chaîne.
 
161 TOMBES DE SOLDATS
 
Le plus récent carré militaire de Malakoff qui s’aligne sur une rangée impeccable, issu de la loi de 1920, est l’un des 3000 carrés militaires implantés dans les cimetières communaux. Il est dédié aux morts de la Seconde Guerre Mondiale, et aux guerres d’Indochine et d’Algérie Il comprend 41 tombes récemment repeintes.
 
On peut par exemple nommer : Paul Besançon (1916-1944) ; Georges Lafon (1912-1943) ; Alexandre Bertet (1912-1943) ; Joseph Roumy (1913-1940) ; Serge Wibrate (1928-1944) et Maurice Wibrate (1925-1947) ; René Berger (1936-1957)...
 
Le second carré militaire dont les tombes ne sont pas identiques est dédié à la Première Guerre mondiale. Le nombre de sépultures est de 120. Quelques noms : Marcel Vannier, du 230ème R.I., tué à Challerange, en 1918 ; Jean Lefaure, tué le 28 août 1914, à l’âge de 21 ans ; Léon Callais, de la 10ème Section de C.O.A., mort pour la France le 9 septembre 1918 ; Albert Perthuis, du 4ème Zouaves, tué le 1er juin 1918 ; André Dubreucq, tué le 24 octobre 1918.

Enfin, une stèle commémore la mémoire de Gustave Durassie (1887-1986), lieutenant au 95ème R.I., combattant à Fleury-sous-Douaumont en 1916, maître imprimeur à Malakoff, président national de l’association « Ceux de Verdun » de 1951 à 1974, commandeur de la Légion d’honneur.

Toutes les tombes militaires sont fleuries par la ville le 11 novembre..

 Le carré militaire 39-45

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