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FOOT ET VIE MUNICIPALE
Une aventure soutenue par la municipalité
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Le club de football a pu se développer grâce à un soutien financier permanent de la municipalité, la construction et l’entretien d’infrastructures sportives, la mise à disposition de moyens de transports pour les déplacements des équipes...Et pour les joueurs, des offres de logements et des emplois dans des structures publiques. Tout un contexte donc qui a souvent fait pencher la balance du côté de Malakoff lorsqu’il s’agissait de recruter ou garder des joueurs. Le talent des équipes faisant le reste, ce qui a offert une inoubliable aventure sportive ou les bleus et rouges ont fait vibrer un public important de supporters.

Dès le début de l’aventure sportive à Malakoff la municipalité a été présente. Le terme « Municipal » figurant dans le nom du club y trouve d’ailleurs son origine alors que l’équipe, au début de son existence (1945), évolue en championnat F.S.G.T. Comme l’imposent les statuts de cette Fédération le club affilié doit être considéré comme société corporative. C’est-à-dire qu’il doit prendre dans son titre la raison sociale industrielle, financière ou commerciale d’administration ou de corporation de même nature industrielle (article 5 du statut).

Ainsi ce qui aurait pu être l’Union Sportive de Malakoff sera et restera, même après l’affiliation conjointe aux instances de la F.S.G.T. et de la F.F.F., l’Union Sportive Municipale de Malakoff.

Pendant de longues années le club aura son siège social au sein même de la Mairie. Le déménagement dans de nouveaux locaux, situés à deux pas de l’Hôtel de Ville, n’interviendra qu’en 1976. Par ailleurs les dirigeants « chevilles ouvrières » du club dépendent souvent, de façon directe ou indirecte, de la Municipalité. On, peut par exemple citer les Présidents Fernand Balzano, alors secrétaire de Mairie, ou encore Rino Scolari, président de l’Office H.L.M. de la ville. Une situation de nature à renforcer l’interpénétration « ville – club ».
 
La Municipalité assure le club de son soutient financier en versant une subvention aux différentes sections du club. L’argent versé constitue la principale source de revenus de l’association sportive avec les fonds récoltés par le versement des cotisations. En 1961 la subvention versée par la ville à l’ « U.S.M.M. » est de quarante mille francs de l’époque alors que dans le même temps le département en alloue sept cents cinquante et l’Etat sept cent.
En 1970, la subvention municipale est de onze millions de francs avant de passer à dix huit millions de francs six ans plus tard. Année après année la ville consacre une ainsi une part importante de son budget, 15 % en moyenne, au développement du sport malakoffiot.
 
Ces sommes d’argent aussi importantes soient elles ne peuvent permettre aux nombreuses sections du club de vivre sereinement. Les élus locaux font régulièrement pression afin que les aides départementales et nationales soient plus importantes. C’est ainsi qu’en 1983 Léo Figuères, le Maire de l’époque, intervient à la session budgétaire du Conseil Général des Hauts de Seine. Il proteste contre le versement d’une subvention de cent soixante millions de francs par le Département au seul club du Stade Français alors que l’ensemble des autres clubs de haut niveau des Hauts de Seine doit se partager une aide trois fois inférieure. Sa demande de rééquilibrage de la subvention départementale sera accueillie avec politesse mais restera sans réel effet.
 
DES INSTALLATIONS SPORTIVES
 
Les espèces sonnantes et trébuchantes ne sont pas tout. La Ville apporte à l’U.S.M.M. un soutien « en nature » par la construction, le développement et la mise aux normes des installations sportives qui sont prêtée au club à titre gracieux. Il faut dire que dans ce domaine la ville ne lésine pas sur les moyens. Ce n’est pas par hasard si en 1950 Malakoff est désignée la ville la plus sportive de France.
 
Le stade Lénine, construit dans les années trente ne suffisant plus la ville parle dès 1947 de construire un second stade (le futur stade Marcel Cerdan). En 1971, ces deux infrastructures arrivant à saturation la Municipalité recherche de nouveaux terrains pour y implanter des infrastructures sportives supplémentaires. Une démarche infructueuse compte tenu du manque de place disponible dans la proche banlieue parisienne.
 
Les deux stades existants vont bénéficier au fil des ans de travaux de rénovation importants. Le Stade Lénine, qui abrite de nombreux matchs ainsi que les entraînements des équipes de jeunes verra notamment la rénovation de ses tribunes, de ses installations pour nocturnes et de son terrain de football. Le programme de travaux sera tout aussi conséquent en ce qui concerne le stade Marcel Cerdan.
 
Une première phase importante de travaux aura lieu en 1971. Elle permettra de rénover les vestiaires et de couvrir la tribune principale. En 1977 la ville inaugurera les installations pour nocturne du terrain d’honneur. Des travaux qui auront coûté la bagatelle d’un million de francs de l’époque, somme financée aux trois quarts part un emprunt contracté par la Municipalité. Le quart restant sera pris en charge par une subvention du Département. Quant à l’Etat il n’aura rien versé mais percevra quand même 17% du montant total au titre de la T.V.A.
 
Au début des années 1980 une deuxième phase de travaux importants sera réalisée au stade Marcel Cerdan. La tribune principale sera rénovée, une piste d’athlétisme sera construite, le terrain d’honneur sera agrandi, entraînant la destruction de la petite tribune, et le terrain annexe sera réaligné. Là encore le montant des travaux engagés, environ quatre millions de francs, sera pris en charge en majeure partie par la Municipalité.
 
DES AIDES INDIRECTES ET DES EMPLOIS
 
Outre le prêt à titre gracieux des installations sportives la municipalité met également ses autocars et chauffeurs à disposition du club facilitant ainsi le transport des équipes pour des déplacements parfois lointains. Il en est de même dans certains cas pour assurer celui de ses supporters. La Municipalité prend également à son compte les dépenses liées à la prise en charge des permanents qui oeuvrent au sein du club et des préposés au gardiennage ou à l’entretien des installations sportives.
 
Au titre des aides « indirectes » le club met tout en œuvre pour assurer un logement aux joueurs. Le fait que certains dirigeants du club travaillent pour l’Office H.L.M. de la ville ne peut que faciliter les choses. De même la Municipalité elle-même, ou bien ses « satellites » permettent aux joueurs ou à leurs épouses de trouver un emploi (en perception, en Mairie, à l’Office H.L.M.,…). Des éléments qui font parfois pencher la balance du côté de Malakoff lorsqu’il s’agit de recruter un joueur.
 
Néanmoins, à partir des années quatre-vingt trouver un emploi aux joueurs ou leurs épouses deviendra de plus en plus difficile en raison de la modification du paysage « économico – industriel » de la ville. Le départ de certaines entreprises vers des banlieues plus lointaines entraînera une raréfaction des postes pouvant être proposés aux joueurs. Ce qui explique que certains d’entre eux iront trouver leur bonheur dans des clubs parfois moins intéressants sportivement mais présentant plus d’avantages d’ordre extra-sportif.
 
Pascal Smigiel

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