SOMMAIRE :
Le bâti

Un territoire


Les activités


Le sacré


MAISON DIRECTOIRE
La vitrine de l’art contemporain à Malakoff

Malakoff a trouvé dans cette petite maison à taille humaine de style Directoire le lieu qui lui manquait pour apporter dans la ville de nouvelles possibilités à l’action culturelle et artistique. Elle est insolite aujourd’hui au milieu d’un habitat urbain éclectique. L’élégante bâtisse de style Directoire située en bordure de la ville sur le boulevard le plus fréquenté de Malakoff est la construction la plus ancienne, vestige du temps ou le territoire n’était que prairies et bois prisés des chasses royales.

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Malakoff a trouvé dans cette petite maison à taille humaine de style Directoire le lieu qui lui manquait pour apporter dans la ville de nouvelles possibilités à l’action culturelle et artistique. Elle est insolite aujourd’hui au milieu d’un habitat urbain éclectique. L’élégante bâtisse de style Directoire située en bordure de la ville sur le boulevard le plus fréquenté de Malakoff est la construction la plus ancienne, vestige du temps ou le territoire n’était que prairies et bois prisés des chasses royales.

Racheté au Département par la ville en 1992 et habilement restaurée de 1992 à 1997 et dégagé de ses pièces rapportées qui gênaient la vue, le bâtiment est devenu une vitrine pour l’art contemporain dont la notoriété ne cesse de croître en Ile-de-France et jusqu’à l’international.

Malakoff a trouvé dans cette petite maison à taille humaine le lieu qui lui manquait pour apporter dans la ville de nouvelles possibilités à l’action culturelle et artistique.

Après de gros travaux de réhabilitation l’espace baptisé « La Maison des arts » accueille dès 1997 des expositions haut de gamme en harmonie avec un cadre exceptionnel. Depuis 18 ans la programmation fait la part belle à des artistes renommés et grands professionnels de la culture, tout en aidant de jeunes artistes.

A travers cinq expositions par an, c’est l’art contemporain sous toutes ses formes qui peut se découvrir. Peinture, vidéo, installations, photos...les thèmes et les styles se succèdent.

La Maison des arts est aussi devenue un espace de dialogue avec tous les publics. L’art contemporain déroute souvent. Elle initie donc les visiteurs aux codes de l’art, avec des conférences, rencontres-débats, et des animations scolaires.

Sources : Archives municipales 3W50, Malakoff infos

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CHRONOLOGIE
Du pavillon de campagne à l’accueil de l’art

Destin hors norme pour cette maison parvenue jusqu’à nous dont l’origine remonte au milieu du 19ème siècle au cœur d’un territoire alors peu urbanisé mais couvert d’espaces maraîchers. La maison connaitra plusieurs propriétaires et des occupations diverses.
La parc constitué par des achats successifs sera plusieurs fois démembrés. La maison finira dans le patrimoine bâti de la ville de Malakoff qui la sauvera et en fera une institution culturelle plurielle, domestique et éclectique.

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Destin hors norme pour cette maison parvenue jusqu’à nous dont l’origine remonte au milieu du 19ème siècle au cœur d’un territoire alors peu urbanisé mais couvert d’espaces maraîchers. La maison connaitra plusieurs propriétaires et des occupations diverses.
La parc constitué par des achats successifs sera plusieurs fois démembrés. La maison finira dans le patrimoine bâti de la ville de Malakoff qui la sauvera et en fera une institution culturelle plurielle, domestique et éclectique.


Carte de Vanves/Malakoff en 1861 (Archives Malakoff-patrimoine.fr)

18ème siècle  : première trace d’une propriété sur la « Carte des chasses » dressée entre 1764 et 1774 inscrite sous le nom de « Remise de l’orme ».

1825 : un acte notarié précise qu’un certain monsieur François Pelletier, jardinier-maraîcher achète la propriété au lieu-dit « Le petit Vanves ».

1840 : à la mort de François Pelletier la maison est vendue aux enchères à monsieur Berthaut, négociant qui achètera par la suite toutes les parcelles voisines. L’ancien terrain maraîcher devient une grande propriété de plus de 6385 m2. Il y construira plusieurs bâtiments

1845 : construction d’une maison qui sert au rez-de-chaussée de magasin et au premier étage de logement et de salle de billard.

1849 : un architecte vérificateur atteste sur un certificat daté du 28 décembre que le « Sieur Berthaut » a fait construire un bâtiment à cet endroit de la Plaine de Montrouge qui semble être la construction décrite en 1845.

1865 : monsieur Berthaut effectue le partage anticipé de la propriété à ses enfants qui comprend du terrain et des bâtiments.

1877 : la propriété est vendue le 18 février par les héritiers Berthaut à la Compagnie des Tramways de Paris qui construit peu après un grand dépôt de tramway hippomobile pour la zone sud (Dépôt RATP aujourd’hui).

1913 : prolongement de la rue Pierre Larousse qui traverse le terrain du dépôt de tramways laissant seulement une petite parcelle triangulaire de 2466m2 sur laquelle se trouve la maison.

1920 : le Département de la Seine achète le 31 décembre ce qui reste du domaine avec sa maison.

1923 : une délibération du Conseil Départemental de la Seine prononce le 11 juillet la désaffection du terrain et le vend à la Préfecture de Police en vue de son utilisation pour le Service d’Hygiène.

1935 : le terrain est de nouveau amputé de 400m2 pour l’élargissement de l’avenue Pierre Brossolette.

1960 : André Malraux, Ministre d’Etat chargé des Affaires Culturelles remarque la maison lors d’un déplacement et demande à ses services d’effectuer des recherches historiques.

1980 : les façades et la toiture sont inscrites le 28 octobre à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

1992 : le nouveau Département des Hauts-de-Seine devenu propriétaire de la maison la vend le 17 novembre à la ville de Malakoff. L’administration du Théâtre 71 utilise le bâtiment comme réserve et salle de répétition.

1993 : le Conseil Municipal décide une mise en réserve sur les budgets municipaux des sommes destinées à financer la création d’un jardin et la réhabilitation du bâtiment qui prendra le nom de « Maison des Arts »

1994 : démolition en mars des bâtiments départementaux de désinfection « pièces rapportées » construites pour les besoins du service de l’hygiène et qui bouchaient la vue sur la maison.

En juin réunion de concertation entre les élus, architectes, services techniques et artistes de Malakoff pour décider des grandes lignes de la conception du futur espace dédié à la culture contemporaine.
Le Conseil Municipal confie les travaux à l’architecte malakoffiot Jean-Christophe Tougeron qui a déjà rénové le cinéma Marcel Pagnol rue Pierre Larousse.

1995 : début de la réhabilitation extérieure de la maison en février.
Les quatre statues allégoriques des saisons détériorées par le temps partent en restauration.
En juin ouverture d’une partie du jardin public conçu par l’architecte-paysager Guignard.
En novembre fin de la première tranche des travaux. Le pavillon Directoire est une coquille vide.

1997 : la seconde tranche de travaux se déroule de janvier à août, mais il faut renoncer à l’extension contemporaine prévue, la Direction Régionale des Affaires Culturelles ayant refusé cette partie du projet pour un bâtiment inscrit à l’inventaire.

Inauguration de la Maison des Arts le 22 novembre. La première exposition est consacrée à l’oeuvre de Jan Voss.

1998 : les quatre statues, allégories des quatre saisons font l’objet d’une fiche de l’Inventaire Général d’Ile-de-France.

2004 : création de l’Association des Amis de la Maison des Arts de Malakoff

2007 : 10ème anniversaire de la Maison des arts

2013 : une résidence d’artiste est crée pour accompagner durant quatre mois chaque année un jeune artiste dans le champ des arts plastiques.

2015 : la maison des arts accueille au dernier trimestre sa 85ème exposition. Plus de 100 artistes y ont présenté leurs oeuvres.

Photo : Service Communication/Mairie de Malakoff

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HISTOIRE
La maison qui était à la campagne

L’élégante bâtisse construite entre 1830 et 1850 que l’on aperçoit inévitablement en bordure de l’avenue Pierre Brossolette (N306) est la construction la plus ancienne de la ville de Malakoff. Son histoire est mal connue car les archives historiques manquent. Ce que l’on sait toutefois, c’est qu’elle se trouvait à l’époque de sa construction en pleine campagne sur un territoire prisé des chasses royales.

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L’élégante bâtisse construite entre 1830 et 1850 que l’on aperçoit inévitablement en bordure de l’avenue Pierre Brossolette (N306) est la construction la plus ancienne de la ville de Malakoff. Son histoire est mal connue car les archives historiques manquent. Ce que l’on sait toutefois, c’est qu’elle se trouvait à l’époque de sa construction en pleine campagne sur un territoire prisé des chasses royales.

(Photo Archives Municipales)

La carte topographique des environs de Versailles, dite des chasses impériales, levée et dressée entre 1764 et 1774 indique à quelques lieues au sud de Paris un paysage difficile à imaginer aujourd’hui : des bois, des bosquets, et des prairies sur un territoire dénommé « La plaine de Montrouge », et une première trace de propriété connue sous le nom de « Remise de l’Orme » située près du hameau dit du Petit-Vanves.

Cette construction aurait servie de lieu pour entreposer le gibier tué lors des chasses fréquentes des seigneurs du coin. On sait par ailleurs que le roi Louis XV chassait dans les environs lorsqu’il rendait visite au Duc de Lavallière dans son château aujourd’hui disparu et qui se trouvait dans le secteur de la mairie actuelle de Montrouge.

En 1825, grâce à un acte notarié découvert lors de recherches historiques, on apprend à qui appartenait ce petit morceau de terre de la Plaine de Montrouge. L’acte notarié précise qu’un jardinier-maraîcher monsieur François Pelletier, demeurant à Vaugirard, achète à monsieur Jean François Gédéon Deshayes, un terrain de marais avec habitation de maraîcher situé sur le terroir de Vanves au lieu-dit l’Epinette. A la mort de ce monsieur, la propriété sera vendue aux enchères.
 
Un architecte vérificateur, non identifié à ce jour, atteste dans un document daté du 28 décembre 1849 qu’un certain sieur Berthault, négociant, fait construire une maison sur le terrain. Il en précise les dimensions : 16 mètres de longueur sur 6 mètres de largueur, 7 mètres de hauteur. Le document précise que la construction sert au rez-de-chaussée de magasin et d’orangerie et que le premier étage est affecté à un logement et à une salle de billard. Il semble bien que ce soit la maison qui existe toujours aujourd’hui.
 
Monsieur Berthault acquiert par la suite toutes les parcelles environnantes pour former une propriété de 6385m2. En 1865 il donne en partage à ses enfants cette propriété sur laquelle se trouvaient plusieurs constructions.
 
La parcelle réapparait dans les textes le 18 février 1877 quand la propriété est vendue par les héritiers de monsieur Berthault à la Compagnie des tramways de Paris qui construit peu de temps après sur une partie du terrain un grand dépôt pour la zone sud de Paris. De ce dépôt partait notamment la ligne qui allait jusqu’à Saint-Germain des Prés.
 
En 1913, la propriété est découpée par l’ouverture d’une nouvelle route qui traverse le dépôt de tramway laissant une petite parcelle de terrain triangulaire sur laquelle se trouvait la maison.
Après la première guerre mondiale, en 1920, le Département de la Seine achète ce qui reste de la grande propriété de jadis pour ses services départementaux d’hygiène.
 
André Malraux repère la maison

En 1935, le terrain est encore amputé pour l’élargissement de l’avenue Pierre Brossolette. La maison autrefois au milieu d’un vaste jardin se retrouve désormais à quelques mètres de la route à grande fréquentation.

 
La maison tombera dans l’oubli et son état se dégradera au fil des ans. Mais la bâtisse avait un destin. Dans les années 1960, André Malraux, alors Ministre d’État chargé des Affaires culturelles dans trois gouvernements successifs de 1959 à 1969 ou il fait de la culture une affaire administrée par l’État, passant par hasard devant la maison, la remarque alors qu’il se rendait chez l’écrivaine Louise de Vilmorin (1904-1969) dans la Vallée de Chevreuse. Il va demander à ses services de faire des recherches sur ce bâtiment qui aboutiront en 1980 au classement des façades et de la toiture par l’inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
 
Le Départements des Hauts-de-Seine, propriétaire de la maison depuis la création du département la cède à la ville de Malakoff qui l’achète officiellement le 17 novembre 1992.
 
Malakoff qui manquait d’un lieu pour l’art contemporain avait trouvé là un lieu idéal. En 1997 après d’importants travaux de restauration et de mises aux normes, la Maison des arts est inaugurée. C’est le début d’une nouvelle vie au coeur de l’espace urbain pour ce qui fut à l’origine une maison de campagne.
 
[Le site internet de la Maison des arts ->http://maisondesarts.malakoff.fr]
 
[Le diaporama sur la Maison des arts->http://www.malakoff-patrimoine.fr/IMG/arton180.jpg]
 
 (Photo Archives Municipales)
 
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ARCHITECTURE
Une maison, un style, une harmonie

Insolite aujourd’hui au milieu d’un habitat urbain éclectique, la maison des arts n’a rien de bien extraordinaire sur le plan architectural. Selon les spécialistes, on aurait suivi des plans élaborés par Jean-Nicolas Durand (1760-1834). Cet homme avait publié au tout début du siècle un recueil d’architecture très prisé qui donnait toutes les indications pour construire ce type de maison et des modèles de façades en grand nombre (1). La maison qui est parvenue jusqu’à nous semble avoir gardé tous les traits caractéristiques de l’époque de sa construction.

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Insolite aujourd’hui au milieu d’un habitat urbain éclectique, la maison des arts n’a rien de bien extraordinaire sur le plan architectural. Selon les spécialistes, on aurait suivi des plans élaborés par Jean-Nicolas Durand (1760-1834). Cet homme avait publié au tout début du siècle un recueil d’architecture très prisé qui donnait toutes les indications pour construire ce type de maison et des modèles de façades en grand nombre (1). La maison qui est parvenue jusqu’à nous semble avoir gardé tous les traits caractéristiques de l’époque de sa construction.

La maison est de plan rectangulaire et possède un toit terrasse. Ses deux façades côté avenue et côté jardin sont scandées par cinq travées, délimitées par une fausse colonne surmontée d’un chapiteau ionique moderne orné d’une guirlande de fruits qui va de l’une à l’autre volute. Ce motif de décoration constitué par un enroulement en forme de spirale est d’un bel effet. Chaque travée est alternée de fenêtres. Deux statues allégoriques placées dans une niche représentant les quatre saisons agrémentent chaque façade.

Bien ordonnancées, ces deux façades sont quasiment identiques. L’ornementation est simple, le style directoire offre des lignes droites sans rigidité qui s’allient dans une belle élégance, mettant en avant l’imitation des modèles antiques. Une corniche figure tout autour du bâtiment.
 
Au rez-de-chaussée quatre fenêtres classiques et une porte-fenêtre, toutes encadrées d’un simple moulurage, mais qui renforce l’impact visuel et l’harmonie des ouvertures.
 
L’étage, la partie noble, comprend le même nombre d’ouvertures et les mêmes dimensions que le rez-de-chaussée, mais elles paraissent plus grandes car elles sont couronnées par deux types de frontons : le fronton curviligne et le fronton triangulaire, décorations fréquemment utilisées dans les bâtiments civils. Cet ornement architectural particulièrement prisé depuis la Renaissance fait partie des caractéristiques de l’architecture des temples grecs anciens.
 
La terrasse est sécurisée sur les deux façades par une rambarde-balustrade en pierre, découpée en cinq parties égales. Ce garde-corps pour empêcher la chute accidentelle de l’étroite terrasse
(non visible de la rue) donne un style qui rehausse le caractère de la maison.
 
Sur chaque coté de l’édifice quatre niches rondes moulurées de faible profondeur sont les seules décorations. Le bas du cercle comprend une console décorée d’un mascaron en fort relief. Il s’agit d’une chimère, créature fantastique mi lion, mi chèvre, symbole des rêves et des fantasmes, dont la plus ancienne description fut faite par Homère dans l’Iliade, l’épopée de la Grèce Antique.
Ces consoles destinées à recevoir de petites statues aujourd’hui disparues donnent l’impression de quatre anneaux suspendus.
 
Côté jardin, la façade diffère légèrement de celle côté rue. Au centre, une porte-fenêtre et sa moulure précédée par quatre marches. Au niveau du premier étage, quatre fausses fenêtre figurées par une moulure.
 
[Voir le diaporama sur la maison des arts->http://www.malakoff-patrimoine.fr/index-fr.php?page=galerie-photos]
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(1) Jean-Nicolas-Louis Durand, élève d’Etienne-Louis Boullée, est davantage connu par ses publications que par sa pratique architecturale. Nommé professeur d’architecture à l’École Polytechnique en 1797, il tire de son enseignement deux ouvrages qui ont connu une grande postérité. Le Précis des leçons d’architecture données à l’École Polytechnique (1802-1805) est une méthode de composition architecturale que les élèves de l’École des Beaux-arts ont largement utilisé jusqu’à la fin du XIXe siècle. Il avait auparavant publié le Recueil et parallèle des édifices de tout genre. Musée d’architecture sur papier composé de planches conçues par programmes (églises, villas, etc.), il témoigne de l’élargissement chronologique et géographique de la culture architecturale autour de 1800. Il constituera une source essentielle pour les architectes français et allemands du XIXe siècle dans leur pratique de l’historicité.(Source Wikipédia)
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ALLEGORIES
Les statues des quatre saisons

Fréquemment représentées en architecture sur les façades des immeubles bourgeois comme dans l’art des jardins, quatre statues allégoriques représentant des femmes sont présentes sur les deux façades de la Maison des Arts, chacune dans leur niche. Même si l’on ne connaîtra jamais les motivations du sculpteur et du commanditaire de la construction, ces œuvres, classiques pour l’époque, représentent les quatre saisons. Les attributs qui figurent sur les statues permettent d’identifier chaque thématique. Les œuvres ont été restaurées en même temps que les façades.

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Fréquemment représentées en architecture sur les façades des immeubles bourgeois comme dans l’art des jardins, quatre statues allégoriques représentant des femmes sont présentes sur les deux façades de la Maison des Arts, chacune dans leur niche. Même si l’on ne connaîtra jamais les motivations du sculpteur et du commanditaire de la construction, ces œuvres, classiques pour l’époque, représentent les quatre saisons. Les attributs qui figurent sur les statues permettent d’identifier chaque thématique. Les œuvres ont été restaurées en même temps que les façades.

FACADE COTE AVENUE PIERRE BROSSOLETTE

Ces deux statues les plus visibles de la rue représentent à gauche l’automne, à droite le printemps.

-Automne 
Les attributs permettant d’identifier l’automne sont sans équivoque : la grappe de raisin figurée plusieurs fois. Deux grappes sont présentes à la hauteur des genoux de la femme et sur la chevelure. Elle tient aussi dans sa main droite le taste-vin.
 
-Printemps 
Cette statue est sans doute la plus énigmatique, ce qui a fait dire à certains observateurs qu’il pourrait s’agir de la symbolique d’un continent plutôt que celle d’une saison. Pour notre part nous formulons l’hypothèse qu’il s’agit peut-être de la déesse du printemps et de la fécondité, le début d’un nouveau cycle, de l’éveil des sens : féminité, coiffure serrée,pagne décorée de jeunes feuilles marquant la renaissance de la nature, , collier autour du coup, bracelet porté à la cheville...
 
FACADE COTE JARDIN
Les deux statues rappellent les saisons extrêmes que sont à gauche l’été, à droite l’hiver.
-L’été
Cette saison est particulièrement reconnaissable par les symboles de la fenaison : la gerbe de blé, la faucille tenue dans la main droite du personnage, les épis dans la main gauche et également figurés dans la couronne sur la tête.
 
-L’hiver
Cette période est en général représentée dans la statuaire par l’importance du manteau protecteur. Sur cette oeuvre on ne peut pas dire qu’il réponde totalement à cette symbolique habituelle car la femme ne le porte pas comme vêtement de protection. Toutefois, la petite lampe à huile tenue dans la main droite et le regard triste peuvent signifier la saison sombre.

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1995:PREMIERS TRAVAUX DE RESTAURATION
Sauvetage d’un monument en péril

Lorsque le chantier de la première tranche de restauration de la Maison des arts démarre fin 1995, l’on procède d’abord aux sondages des différentes parties du bâtiment, rendus possible par le déménagement du logement du gardien. Ce n’est pas une simple réhabilitation qui s’annonce, mais un véritable sauvetage. L’état intérieur de la maison se révèle catastrophique.

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Lorsque le chantier de la première tranche de restauration de la Maison des arts démarre fin 1995, l’on procède d’abord aux sondages des différentes parties du bâtiment, rendus possible par le déménagement du logement du gardien. Ce n’est pas une simple réhabilitation qui s’annonce, mais un véritable sauvetage. L’état intérieur de la maison se révèle catastrophique.

Les sondages en ce début de travaux de restauration ne tardent pas à apporter leur lot de surprises. Les services techniques municipaux comprennent vite qu’il ne s’agira plus d’une restauration mais d’un véritable sauvetage. Les planchers et les poutres de soutien sont détériorés à l’extrême : bois vermoulu à coeur, traces d’un ancien incendie. La charpente se révèle également gravement délabrée. Quant aux murs de façades leur structure est hétérogène, alternent en effet briques, moellons et pans de bois.

Cet état de délabrement de ce qui fut un joli pavillon de chasse du 18ème siècle montre qu’il fut bien peu entretenu par ses propriétaires successifs. Tous se sont contentés au fil des décennies d’effectuer quelques rafistolages ici et là en recouvrant les cloisons de tapisseries superposées, ou en refaisant les rebords de fenêtres en ciment.

Ce fut donc véritablement le sauvetage d’un monument en péril que la ville nouvelle propriétaire due engager. Cette première tranche de travaux coûtera plus d’un tiers du budget prévu. Car on a du remplacer le bois pourri, installer des structures métalliques pour supporter la charpente et les planchers.

Ce n’est qu’après la construction de cette nouvelle armature que la toiture sera refaite, suivie de la remise en état des façades, fenêtre et portes. Ce premier chantier prendra fin en décembre 1995. On était encore loin de la réhabilitation complète. L’aménagement intérieur pour en faire un espace culturel attendra 1997.

Sources : Archives municipales 3W50, Malakoff infos

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1997:DEUXIEME TRANCHE DE TRAVAUX
De la coquille vide à l’espace modulable

Lorsque la première tranche de travaux de ce qui deviendra la Maison des Arts de Malakoff s’achève fin 1995, le bâtiment est une coquille vide. L’aménagement intérieur ne débutera qu’en janvier 1997 mais avec des plans modifiés. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, la Direction régionale des Affaires Culturelles refuse toute extension contemporaine. Cette décision implique le renoncement à l’ajout d’une véranda. Il faudra donc utiliser au mieux l’espace disponible pour inventer un beau lieu adapté à l’art contemporain.

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Lorsque la première tranche de travaux de ce qui deviendra la Maison des Arts de Malakoff s’achève fin 1995, le bâtiment est une coquille vide. L’aménagement intérieur ne débutera qu’en janvier 1997 mais avec des plans modifiés. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, la Direction régionale des Affaires Culturelles refuse toute extension contemporaine. Cette décision implique le renoncement à l’ajout d’une véranda. Il faudra donc utiliser au mieux l’espace disponible pour inventer un beau lieu adapté à l’art contemporain.

Le projet d’aménagement confié à l’’architecte Jean-Christophe Tougeron avait un double impératif : développer au maximum les surfaces destinées à l’accrochage des oeuvres tout en accueillant le public dans les meilleures conditions de sécurité et de confort.

Le rez-de-chaussée et le premier étage seront réservés aux expositions, tandis que le sous-sol abritera le local de réserve pour les oeuvres et le matériel, les vestiaires et les sanitaires. Au second étage prendront place le logement du gardien et les bureaux administratifs.
Les nouveaux planchers seront constitués par des bacs en acier prenant appui sur les charpentes métalliques qui soutiennent désormais toute la maison. Ils seront recouverts par une chape de finition en ciment blanc et un revêtement vernis.

Les escaliers occuperont une position centrale afin de laisser les murs disponibles. Ceux-ci ont été doublés par des panneaux de plâtre, offrant une surface unie sur tout le pourtour du bâtiment. Certaines de ces cimaises destinées à l’accrochage des oeuvres furent prévues pour, à volonté, masquer les fenêtres ou les dégager en s’escamotant entre le mur et son doublage. D’autres cloisons furent installées pour permettre de diviser la partie centrale et de moduler l’espace selon les expositions.
Côté éclairage électrique il fut également prévu modulable en fonction des oeuvres présentées et de l’ambiance choisie pour les valoriser.

Fort de cet équipement l’ancien bâtiment Directoire, élément du patrimoine bâti de Malakoff, à retrouvé une seconde jeunesse au service de la culture contemporaine, patrimoine de demain.

Sources : Archives municipales 3W50, Malakoff nfos

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LIEU HABITE
Ni musée, ni centre d’art...un singularité dont on parle

Les 10 ans de la Maison des Arts en 1997 ont été l’occasion de recueillir des témoignages sur cet équipement culturel à Malakoff pouvant accueillir des expositions d’œuvres majeures de l’art contemporain. Une aventure qui n’était pas gagnée d’avance. Paroles du dixième anniversaire sur ce lieu à la fois paisible et performant.

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Les 10 ans de la Maison des Arts en 1997 ont été l’occasion de recueillir des témoignages sur cet équipement culturel à Malakoff pouvant accueillir des expositions d’œuvres majeures de l’art contemporain. Une aventure qui n’était pas gagnée d’avance. Paroles du dixième anniversaire sur ce lieu à la fois paisible et performant.

C’est une maison « Dans son intitulé même l’institution Malakofiotte porte en elle une dimension conviviale et plurielle, domestique et éclectique. C’est ce qui la distingue. On y parvient après avoir traversé la ville, on en approche après avoir passé la grille du parc, on y rentre après avoir gravi quelques marches. La Maison des arts de Malakoff est tout à la fois dans le monde et hors du monde. Dans le temps et hors du temps. Dans le réseau et dans la marge. C’est ce qui la caractérise.

Ancienne demeure néoclassique avec son perron, sa façade, son toit plat, sa balustrade, ses portes et ses fenêtres, la Maison des Arts est à échelle humaine. On s’y sent comme chez soi. L’art n’y trouve pas refuge ; il y prend place tout comme on y circule naturellement.

C’est que ce lieu est habité. Quelque chose d’une mémoire prospective l’anime qui lui confère une paradoxale présence d’actualité. C’est ce qui la singularise. »

Philippe Piguet, Critique d’art

Un lieu d’excellence « Donner à voir des oeuvres d’artistes de grand renom, faire découvrir la jeune création contemporaine, c’est le fil de la programmation tissé au cours de ces dix années (1).

Faire découvrir aux enfants le langage de la création à travers des ateliers ou ils sont accueillis avec leurs enseignants, c’est un objectif que nous nous étions fixé. Les enfants ont adopté cette maison, dont ils sont devenus les ambassadeurs auprès de leurs parents...

La programmation suit l’évolution de l’art contemporain dans la diversité et l’évolution de ses écritures. Elle suscite l’intérêt du public chaque année plus nombreux, intéressé ou passionné qui, à travers ces expositions enrichit ses connaissances..."

 Dominique Cordesse adjointe à la culture

Un miroir de la société "Un centre d’art contemporain municipal, c’est avant tout une mission de service public. C’est un lieu ou l’on se doit de présenter des expositions de qualité, d’aider à la découverte de jeunes artistes et surtout de constamment veiller à fournir des clefs et des repères pour permettre au plus grand nombre de mieux comprendre la création d’aujourd’hui....

Grâce au travail de toute une équipe l’art contemporain a désormais une place dans la vie de nombreux malakoffiots. C’est avec plaisir que l’on constate l’enthousiasme des jeunes visiteurs des animations scolaires et sa répercussion sur la fréquentation de la Maison des Arts par leurs parents...un important travail de médiation culturelle."

 Jocelyne Rineau

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1997-2007 : 48 expositions, 89000 visiteurs dont 32300 enfants.

Sources : Catalogue du 10ème anniversaire

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