SOMMAIRE :
Le bâti

Un territoire


Les activités


Le sacré


HABITAT PRIVE
Les maisonnettes populaires du vieux Malakoff

Dans certaines rues de Malakoff existent encore des petites maisonnettes du début du 20ème siècle. Ces simples constructions individuelles peu décorées, construites sur un petit terrain souvent avec des matériaux de récupération, représentaient un accès à la propriété pour des familles qui devaient se loger par leurs propres moyens. A l’aube du 20ème siècle la maison individuelle était célébrée comme de l’ascension sociale pour la condition ouvrière et propice à l’épanouissement familial.

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Dans certaines rues de Malakoff existent encore des petites maisonnettes du début du 20ème siècle. Ces simples constructions individuelles peu décorées, construites sur un petit terrain souvent avec des matériaux de récupération, représentaient un accès à la propriété pour des familles qui devaient se loger par leurs propres moyens. A l’aube du 20ème siècle la maison individuelle était célébrée comme de l’ascension sociale pour la condition ouvrière et propice à l’épanouissement familial.

Avec l’arrivée de populations ouvrières parisiennes et de familles de chiffonniers expulsées de la zone des fortifications de Paris de petites constructions privées bon marché sont apparues dans différents quartiers de la ville, mais exiguës et sans grand confort. Elles furent nombreuses notamment dans la partie sud de Malakoff aux limites de Clamart et Chatillon, colonisant les espaces vacants au fur et à mesure des ventes de terrains.

Ce secteur peu urbanisé en raison de la zone de servitudes militaires du Fort de Vanves s’est développé petit à petit dès la fin du 19ème siècle après les destructions durant les combats entre Versaillais et Communards autour du Fort de Vanves. Plus de 300 maisons ont été détruites. Mais ce fut surtout le démantèlement de la zone des fortifications de Paris qui provoqua un déplacement massif de populations précaires vers le sud de Malakoff. dans les années 1920-1930.

Dans le secteur nord qui touche Paris ce modèle de maisonnettes a disparu lors de la construction de l’immeuble de l’Insee et des HLM de la rue Voltaire.

Un habitat populaire

Ces petites habitations à l’architecture simple et fonctionnelle qui utilisent la production industrialisée de la brique et de la tuile mécanique sont composées de deux petites pièces, une cuisine et une chambre, séparées par une entrée, dans lesquelles s’entasse toute une famille avec des enfants. A cette époque il existe déjà des modèles de maisons en bois préfabriquées de 9m2. Elles seront interdites dans les années 1930 en raison de leur précarité.

Le quartier sud de Malakoff possède encore quelques exemplaires de maisonnettes bâties au début du 20ème siècle bien améliorées et agrandies depuis, notamment dans le périmètre Clos Montholon/Jules Guesde/Colonel Fabien (1). Les Archives Municipales conservent une série de photographies des années 1960 qui montrent que ce type d’habitation populaire était encore très présent à Malakoff notamment dans le sud de la ville.

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1) 40 boulevard du Colonel Fabien, 12 rue Henri Georges, 35 rue Jules Guesde, 5 rue de l’espérance

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MAISONS ET IMMEUBLES
Eléments d’inventaire du bâti ancien de Malakoff

L’inventaire partiel du bâti ancien de Malakoff réalisé pour le compte du Conseil régional de l’Ile-de-France a concerné 200 édifices sur la partie nord et centre de la commune, en fait le secteur historique crée à partir de 1850 par Alexandre Chauvelot. Ce repérage fait ressortir les différents types de constructions encore visibles aujourd’hui. Ce travail constitue une base d’informations incontournable. Voici quelques éléments architecturaux répertoriés à découvrir, souvent en levant les yeux dans nos rues.

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L’inventaire partiel du bâti ancien de Malakoff réalisé pour le compte du Conseil régional de l’Ile-de-France a concerné 200 édifices sur la partie nord et centre de la commune, en fait le secteur historique crée à partir de 1850 par Alexandre Chauvelot. Ce repérage fait ressortir les différents types de constructions encore visibles aujourd’hui. Ce travail constitue une base d’informations incontournable. Voici quelques éléments architecturaux répertoriés à découvrir, souvent en levant les yeux dans nos rues.

 
En 1980, l’Insee recensait 81 immeubles bâtis avant 1871, 906 de 1871 à 1914, 1573 de 1915 à 1948, 605 de 1949 à 1982. Si une bonne partie des immeubles construits avant 1871 ont disparu, presque tous situés dans la zone de servitude militaire le long des fortifications, puis annexé à Paris, les constructions des périodes 1871-1914, et 1915 -1948 se répartissent vers le sud, d’abord dans le quartier Paul-Bert, puis dans le secteur du Clos Montholon.
L’inventaire réalisé en 1988-1989 par monsieur Antoine Le Bas, Conservateur du patrimoine, n’a pas pris en compte l’ensemble du territoire de Malakoff mais la partie nord et centre de la commune constituant le territoire historique de la commune séparée de Vanves, et bâtie à partir de 1884 autour de la mairie-école, place des écoles aujourd’hui place du 11 novembre.
 
La partie méridionale (sud) construite plus tardivement qui présente un tissu plus lâche et plus hétérogène n’a pas été étudiée dans le cadre de l’inventaire, à quelques exceptions près.
Bien que cette étude du bâti d’habitation de Malakoff soit partielle, elle a été opérée en fonction de critères d’ancienneté, de densité et de qualité architecturale. En cela, elle demeure un outil de référence.
Ainsi, seuls ont été retenus les édifices non dénaturés (en 1988 reprécisons-le) les édifices surélevés, fortement modifiés n’ont pas été pris en compte.
Le repérage pour l’inventaire a ainsi retenu 200 édifices en faisant ressortir les différents types de constructions, leurs structures, la couverture, le matériau de gros oeuvre. De fabuleuses indications pour connaître et comprendre l’architecture de la ville d’aujourd’hui.
 
Signalons quelques éléments de cet inventaire tout en essayant de retrouver aujourd’hui des exemples des immeubles recensés il y a plus de 20 ans.
 
Les façades
Longueur de la façade soulignée par des répétitions d’encadrement, des baies à frontons alternées comme aux 8 travées au 11 rue Raymond Fassin.
 
Décoration de style Tudor au 1, rue Rouget de l’Isle
 
Saillie de travée en surplomb qui contribue à l’animation verticale de la façade aux 18, 40, 41 avenue Pierre Larousse.
 
Situation d’immeubles d’angle avec des sculptures aux 3 rue Caron, 2, rue Alfred de Musset, 2 avenue Maréchal Leclerc
 
Colonnes engagées créant un ordre colossal au 12 rue Béranger
 
Loggia soulignant l’étage noble au 15 rue Béranger
 
Des décors
A Malakoff, le premier élément décoratif repéré par son importance numérique est la polychromie en jouant sur la diversité des briques :
briques silico-calcaires grises comme au 30-32 rue Ledru Rollin
briques traditionnelles et briques de bourgogne au 55 bis rue Chauvelot
 

 Céramique en carreaux au 14 ter rue Raymond Fassin, et au 5 avenue Jean Jaurès
Plaques ou cabochons au 54 avenue Pierre Larousse
 
Les enduits contribuent parfois eux-mêmes au décor 
2, rue Eugène Varlin
39 rue Chauvelot (faux pan de bois)
 
Enduits dessinant un appareil de briques 
25 rue Ledru Rollin
 
Enduit mis en forme appareillée 
6 rue Alfred de Musset
 
Décor sculpté de bas-relief
- rapporté en façade au 32 rue Salvador Allende et au 51 rue Vincent Morris
- en ciment pris dans le gros oeuvre au 54, 56 avenue Pierre Larousse et au 15 avenue Gabriel Péri
- intervention d’un sculpteur décorateur au 3 rue Caron
- frontons sculptés au 11 rue Raymond Fassin
- pilastres corinthiens au 13 rue de La Tour et au 1 rue Alfred de Musset

- sculpture monumentale au 12 et 15 rue Béranger
- vitrail au 17 rue Danton et au 55 bis rue Chauvelot
 
Les couvertures
- aisselier aux formes décoratives au 31 rue Perrot et au 6 rue Alfred de Musset
- lucarnes décoratives au 16 avenue Pierre Larousse
 
Un seul immeuble est construit en pierre de taille à Malakoff au 3 rue Caron
 
Constructions signées
- 2 rue Eugène Varlin
- 159 boulevard Gabriel Péri
- 39 rue Chauvelot
- 30-32 rue Ledru Rollin
 
Lotissements encore visibles aujourd’hui
Maisons ou jardin implanté en fond de parcelle
- rue Pasteur
- rue Benjamin Raspail
- rue Vincent Morris
- rue Savier
- rue Louis Blanc
- rue Chauvelot
 
Maisons de lotissements perpendiculaires à la rue avec demi pignon côté rue
- passage Larousse
- passage Richard
- rue Gabriel Péri
- rue Pierre Brossolette
- rue Alfred de Musset
 
Maisons bâties sur une seule parcelle autour d’une cour
- 14 rue Ernest Renan
- 145 boulevard Gabriel Péri
- 1 avenue Maréchal Leclerc
 
Les constructeurs de maisons
 
Architectes de Malakoff
- Alapetite
- Balmefrezol
- Charbonne
- Guérard
 
Architectes de Bagneux
- Lacombe
Architecte de Montrouge
- Mapois
Architecte de Colombe
- Morand
Architecte non localisé
- J et F Gutnayer, rue Ampère
- Bourniquel au 2 rue Eugène Varlin
 
Les entrepreneurs
- Meunier de Malakoff (1 maison)
- Chambon d’Issy les Moulineaux (2 maisons)
- Perreire de Chatillon (3 maisons)
- Pfeiffer
 
Chronogrammes
- datent en 1875 et 1900
- 3 datent entre 1912 et 1927

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Lucarne 16 rue Pierre Larousse

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MATERIAUX
La pierre meulière dans les sous-sols et les maisons de Malakoff

Les matériaux utilisés pour bâtir les maisons sont intrinsèquement marqués par leur territoire d’extraction. Dans toutes les régions les matériaux traditionnels ont été trouvés sur les lieux mêmes de la construction. Paris et les parties anciennes des villes de banlieue se sont ainsi construites avec les pierres et les moellons de calcaire extraits du sous-sol francilien, notamment tirés des carrières de Malakoff

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Les matériaux utilisés pour bâtir les maisons sont intrinsèquement marqués par leur territoire d’extraction. Dans toutes les régions les matériaux traditionnels ont été trouvés sur les lieux mêmes de la construction. Paris et les parties anciennes des villes de banlieue se sont ainsi construites avec les pierres et les moellons de calcaire extraits du sous-sol francilien, notamment tirés des carrières de Malakoff

La meulière a connu trois types d’emploi inégaux à Malakoff. L’inventaire du patrimoine de la ville en 1989 a constaté qu’elle était peu employée au pignon des maisons (4%) ou en façade (6%). Elle se rencontre dans une proportion non négligeable en soubassement des maisons (10%).
Le nom meulière vient du fait qu’autrefois ces roches au pouvoir abrasif reconnu étaient utilisées pour confectionner des meules à grains en usage dans les moulins à vent et à eau, bien avant de servir de matériaux de construction
 
La pierre meulière est une roche calcaire siliceuse d’origine sédimentaire. Son aspect est souvent bréchique et c’est par dissolution du calcaire que se forment les meulières caverneuses qui apparaissent trouées comme certains gruyères.
C’est une roche formée par altération chimique de calcaire ou de marnes lacustres il y a environ 45 millions d’années. Elle est constituée de parties siliceuses au milieu de restes du calcaire d’origine dans lesquels on y retrouve parfois des fossiles.
La silice provient de l’altération des sols riches en argiles (au cours de périodes sèches). La dissolution du calcaire conduit à la formation d’une roche avec des sortes d’alvéoles. Cette structure rugueuse et vacuolaire lui communique un certain pouvoir d’isolation qui était très apprécié dans les constructions entre 1850 et 1950.

Des gisements en région parisienne

Il existait au 19ème siècle de nombreux gisements de meulière aux alentour de Paris, dont sur certains secteurs sous la ville de Malakoff, c’est pourquoi cette pierre a beaucoup servi dans la construction des maisons et des immeubles entre 1880 et 1930 créant un style nouveau tant pour l’habitat individuel que collectif, et aussi pour les établissements industriels. On a même donné le nom de « meulière » à certaines villas typiques de la banlieue. Cette appellation est toujours fréquemment employée par les agences immobilières.
 
La pierre meulière que l’on remarque facilement à son aspect gris à gris jaune et rouge -parce qu’elle rouille par altération- et ses innombrables trous, caractérise le mieux le style architectural de beaucoup de maisons des communes limitrophes de Paris.
 
L’emploi de la meulière se faisait surtout dans les parties les plus exposées à l’humidité comme les soubassements et les sous-sols. Cette pierre aux caractères minéralogiques très forts avait aussi l’avantage de bien retenir le mortier qui s’y liait facilement en remplissant toutes les cavités dont elle est criblée. Le mortier résistait donc sans altération à toutes les influences climatiques. Un bon matériau de construction prélevé sur place, limitant ainsi les frais de transports.
 

 La meulière très présente dans les constructions de pavillons à Malakoff

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