SOMMAIRE :
Les activités

Un territoire


Le bâti


Le sacré


1884-2023
Courants politiques des maires de Malakoff

Les 13 maires de Malakoff qui ont exercé leurs fonctions jusqu’à aujourd’hui ont représenté trois courants politiques qui se sont succédés de 1884 à 2023. Malakoff : une terre Républicaine depuis sa fondation en 1884

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Les 13 maires de Malakoff qui ont exercé leurs fonctions jusqu’à aujourd’hui ont représenté trois courants politiques qui se sont succédés de 1884 à 2023. Malakoff : une terre Républicaine depuis sa fondation en 1884

5 Républicains (1884-1900)

-Eugène Féburier (1884-1885)

-Victor Leconte (1885-1886)

-Pierre Gilbert (1886-1896)

-Jules Trousset (1896-1899)

-Auguste Grave (1899-1900)

3 Radicaux-Socialistes (1900-1925)

-Adolphe Delanoix (1900-1905)

-Pierre Simon (1905-1912)

-Edouard Fourquemin (1912-1925)

5 Communistes (1925- à aujourd’hui)

-Léon Piginnier (1925-1939)

-Léon Salagnac (1945-1964)

-Léo Figuères (1965-1996)

-Catherine Margaté (1996-2015)

-Jacqueline Belhomme (2015 )

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1883-2019
Les 13 Maires de Malakoff

13 maires se sont succédé-es à la tête de la commune de Malakoff depuis sa création en 1883. D’Eugène Féburier (1884-1885) à Jacqueline Belhomme (élue le 16 juin 2015) la ville a été dirigée par des élu-es aux parcours bien divers.

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13 maires se sont succédé-es à la tête de la commune de Malakoff depuis sa création en 1883. D’Eugène Féburier (1884-1885) à Jacqueline Belhomme (élue le 16 juin 2015) la ville a été dirigée par des élu-es aux parcours bien divers.

1884-1885 : Eugène Féburier

Profession : dessinateur-lithographe

Age à l’élection : 50 ans

Lieu de naissance : 18 décembre 1834

Courant politique : Républicain

Mandats municipaux : 1880 à 1884, élu maire de Vanves, 20 janvier 1884 élu sur la liste Républicaine démocratique maire de la nouvelle commune de Malakoff. Atteint de paralysie il démissionne en 1885.

Distinctions :

1885-1886 : Victor Leconte (recherches en cours)

Profession :

Age à l’élection :

Lieu de naissance :

Courant politique :

Mandats municipaux :

Distinctions :

1886-1896 : Pierre Gilbert

Profession : ouvrier ajusteur

Age à l’élection :

Lieu de naissance :

Courant politique : maire républicain à l’assise sociale reconnue

Mandats municipaux : 1884 élu deuxième adjoint de la première municipalité

Engagements : blessé aux barricades de 1848

Distinctions :

1896- 1899 : Jules Trousset

Profession :

Age à l’élection :

Lieu de naissance :

Courant politique : Union Républicaine et socialiste

Mandats municipaux : mis en minorité en juillet 1899, il doit démissionner

Distinctions :

1899-1900 : Auguste Grave

Profession : architecte, on lui doit notamment l’immeuble du 50 avenue Gabriel Péri (1906)

Age à l’élection :

Lieu de naissance :

Courant politique : socialiste

Mandats municipaux : 1896 élu conseiller municipal, 1899 élu maire, en mai 1900 il passe dans l’opposition et reste conseiller municipal jusqu’en 1906.

Distinctions :

1900-1905 : Adolphe Delanoix

Profession : loueur de voiture de grande remise (voiture à chevaux de luxe)

Age à l’élection : 61 ans

Lieu de naissance : Merville (Seine et Oise)

Courant politique : radical-socialiste

Mandats municipaux : 1892 élu conseiller municipal. 1900 élu maire. Il doit démissionner en juin 1905 victime d’une crise municipale

Distinctions :

1905-1912 : Pierre Simon

Profession : horticulteur

Age à l’élection : 69 ans

Lieu de naissance : Paris

Courant politique : Radical-socialiste

Mandats municipaux : 1896 conseiller municipal, 1905 élu maire à la suite de la démission d’Adolphe Delanoix. il fut délégué en 1898 au Congrès des conseillers municipaux socialistes de France à Fumay (Ardennes)

Distinctions :

Divers : décédé le 16 janvier 1963

1912-1925 : Edouard Fourquemin

Profession : Fonctionnaire de l’Administration centrale des Postes et Télégraphes (1886-1919)

Age à l’élection : 43 ans

Lieu de naissance : 1869 Paris (2ème)

Courant politique : Radical-socialiste

Mandats municipaux : 1904 Conseiller municipal, 1906 à 1912 adjoint , 17 mai 1925 élu Maire jusqu’en 1939

Conseiller Général du Département de la Seine de 1919 à 1935 sous l’étiquette Républicain démocrate. Il participe à la commission des fortifications et du plan d’extension de Paris. Il défendra âprement les intérêts des communes limitrophes de Paris.

Distinctions : 1911, Officier de l’Instruction publique, 1921 Chevalier de la Légion d’honneur, 1921 médaille d’argent de la Prévoyance sociale et médaille d’or des assurances sociales, 1924 médaille d’argent de la Mutualité

 

1925- 1939 : Léon Piginnier

Profession : ouvrier lithographe

Age à l’élection : 41 ans

Lieu de naissance : 1884 à Paris

Courant politique : Parti Communiste, Section française de l’international communiste (SFIC).

Mandats municipaux : 1925 conseiller municipal, élu maire à l’unanimité, 1929 réélection

Distinctions : blessé et mutilé pendant la première guerre mondiale, il est décoré de la Croix de guerre

Engagements : 1919, adhésion à la Section socialiste de Vanves et fonde la Section de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC). 1921 fonde rue Danicourt à Malakoff la coopérative La Typo-Litho. 1937 les maires de la Seine l’élisent Président de l’Union amicale des maires de la Seine. 1935 élu conseiller général du canton de Vanves-Malakoff au premier tour. Mai 1936 élu député de la 9ème circonscription de la Seine. En raison de la situation faite aux membres de son parti après la signature du pacte germano-soviétique, il démissionne de son mandat de député le 30 novembre 1939.

Divers : août 1942 il est libéré d’un camp d’internement en Allemagne au titre de mutilé de guerre. Il revient à Malakoff ou il s’investit notamment dans les restaurants communautaires. 23 août 1944 il est tué par des milices patriotiques dans des circonstances non élucidées.

Voir la fiche biographique sur le site de l’Assemblée nationale

1939-1944 : Municipalité dissoute en octobre 1939

Le Conseil municipal et le maire sont remplacés par une Délégation Spéciale mise en place par le gouvernement de Pétain. C’est Georges Guillet, sous-directeur honoraire de la préfecture de la Seine qui assurera la gestion des affaires de Malakoff jusqu’en 1944. Il fut un collaborateur zélé auprès du gouvernement de Vichy et la kommandantur.

1945-1964 : Léon Salagnac

Profession : Charpentier à 13 ans

Age à l’élection : 51 ans

Lieu de naissance : 6 mars 1894 à Treignac (Corrèze)

Courant politique : Parti Communiste Français

Mandats municipaux :

12 mai 1935 élu conseiller municipal, 12 mars

1938 devient premier adjoint,

1944 élu maire de Malakoff ( puis en 1947, 1948, 1953, 1959),

Distinctions :

Engagements : 1942 rejoint la Résistance. 1944 il est désigné à la tête du Comité de Libération de Malakoff. 1945 élu conseiller général. Novembre 1962 est élu député jusqu’à son décès le 11 décembre 1964

Divers : Placé en détention surveillée en décembre 1939 il est déchu de son mandat le 29 février 1940. Libéré en août 1940. Arrêté le 25 janvier 1941 par les autorités de Vichy et placé à la prison de la Santé puis transféré et interné à Aincourt le 21 avril 1941, puis à Rouillé le 6 septembre 1941. Il s’échappe le 3 mars 1942 et rejoint la Résistance.

Voir la fiche biographique sur le site de l’Assemblée nationale

 

1965-1996 : Léo Figuères

Profession : ouvrier typographe

Age à l’élection : 47 ans

Lieu de naissance : 27 mars 1918 à Perpignan ( Pyrénées-Orientales)

Courant politique : Parti Communiste Français

Mandats municipaux : 1965 élu maire de Malakoff,

Engagements : 1932 adhésion aux Jeunesses Communistes,

1934 responsable départemental des Jeunesses communistes,

1935 adhésion au Parti Communiste,

1936 responsable national des Jeunesses communistes,

1937 fondateur de l’Union de la Jeunesse Agricole de France (UJAF), participe aux activités de la Résistance en Corse dès 1940, dirige depuis Lyon entre mai 1941 et septembre 1944 l’ensemble de l’Organisation des Jeunesses communistes clandestines pour la zone sud de la France,

1945-1976 membre du Comité central du Parti Communiste Français,

1946 secrétaire général de l’Union de la Jeunesse Républicaine de France (UJRF),

1945 et 1946 élu aux deux Assemblées Constituantes comme député des Pyrénées Orientales,

1959-1993 élu conseiller général de la Seine puis des Hauts-de-Seine.

Distinctions : Médaille de la Résistance, Croix du Combattant volontaire de la Résistance, 1983 Chevallier de la Légion d’Honneur, 1985 Chevallier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

Voir la fiche biographie sur le site de l’Assemblée nationale et le site Léo Figuères

 

1996-2015 : Catherine Margaté

Profession : animatrice de 1965 à 1970 à Chatillon

Age à l’élection : 50 ans 

Lieu de naissance : Toulouse, 29 mai 1946

Courant politique : Parti communiste Français

Mandats municipaux :

1971-1977 : Première adjointe à Châtillon (92)

1989-1996 : Conseillère municipale de Malakoff,

1993 : élue Première Maire Adjointe de Malakoff et au Bureau National de l’Association des Elus Communistes et Apparentés

1996 : élue maire de Malakoff, réélue en 2008, réélue en 2014. Démissionne de son mandat de Maire en juin 2015 pour raison de santé.

2015 : Conseillère municipale, maire honoraire de Malakoff

Engagements :

1968-1971 : dirigeante départementale de la Jeunesse Communiste

1977-1983 : Responsable à la Fédération des Hauts de Seine du PCF des activités en direction des femmes puis au Comité Central du Parti communiste français (PCF),

1979-2003 : Elue au Comité Central du PCF

1986-1994 :Conseillère Régionale d’Ile de France, membre de la commission de l’Emploi et des Affaires Scolaires

1996 : Membre du Conseil National des Elus Communistes et Apparentés (ANECR) et Présidente de l’Association Départementale des Elus Communistes et Apparentés (ADECR).

2011 :Présidente de la Communauté d’agglomération Sud de Seine, puis vice-présidente (mandat conservé en 2015).

Distinctions : 1998 Chevalier de la Légion d’Honneur remise par Madame Marie-George Buffet, Ministre de la Jeunesse et des Sports, le 8 juin

 

2015 : Jacqueline Belhomme

Profession : enseignante référente Bassin Sud

Age à l’élection : 50 ans

Lieu de naissance : Equeurdreville Hainneville (Manche), le 10 mai 1965

Courant politique : Parti communiste Français

Mandats municipaux : 

2008-2014 : Maire adjointe à la jeunesse et à l’enfance

2014-2015 : Maire adjointe à la jeunesse et à l’action sociale

2015 : élue maire de Malakoff, le 16 juin 

Engagements : 

1993 : adhésion au Parti Communiste Français (PCF)

1993-2007 : Déléguée du Personnel (SNUipp-FSU)

1996-2000 : Secrétaire nationale au SNUipp-FSU

2000-2003 : Secrétaire Départementale du SNUipp-FSU des Hauts de Seine

2005-2011 : Membre du Comité départemental du Parti Communiste Français

2005-2015 : Membre de l’Exécutif local du Parti Communiste Français

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CONTEXTE HISTORIQUE
De la nomination du maire par le pouvoir à l’élection démocratique

Dans son énorme thèse sur « La ville des élites locales » en banlieue parisienne Juliette Aubrun analyse les enjeux du pouvoir mayoral, les pratiques urbaines des édiles et les représentations édilitaires dans plusieurs villes du sud de la région parisienne dont la ville de Vanves et Malakoff. Cette véritable histoire sociale des villes entre 1860 et 1914 permet de comprendre dans quels contextes s’est opérée la lente mutation du rôle du maire. Quelques éléments historiques pour comprendre.

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Dans son énorme thèse sur « La ville des élites locales » en banlieue parisienne Juliette Aubrun analyse les enjeux du pouvoir mayoral, les pratiques urbaines des édiles et les représentations édilitaires dans plusieurs villes du sud de la région parisienne dont la ville de Vanves et Malakoff. Cette véritable histoire sociale des villes entre 1860 et 1914 permet de comprendre dans quels contextes s’est opérée la lente mutation du rôle du maire. Quelques éléments historiques pour comprendre.

Véritables maîtres en leurs communes, les maires de la Monarchie de Juillet (1830-1848) étaient légitimés par le pouvoir central qui les nommait en prenant soin de les choisir parmi les notables, si possible fortunés et surtout favorables au gouvernement. Si depuis la loi électorale municipale de 1831, le corps électoral s’était élargi, il restait toutefois censitaire, réservé aux citoyens dont le total des impots directs dépassait un seuil appelé cens. Pour les riches donc et particulièrement discriminatoire pour une grande partie de la population Française.

Pour la population du 19ème siècle, le maire faisait partie du décor de la France profonde, rurale ou des petits bourgs. En 1848 l’irruption du suffrage universel bouleverse pour un temps très court cette nomination du maire. En effet reprise en main dès 1849 par l’Assemblée, la fonction de maire continuera d’être exercée selon « le bon vouloir du prince » puisque ce véritable agent de l’Etat était de nouveau nommé par le pouvoir. Le maire était donc subordonné au Préfet mais ligoté dans son action par les éventuels vœux de ses concitoyens qui s’exprimaient par l’élection du Conseil Municipal.

Le maire était donc un personnage agent de l’Etat et à la fois premier représentant de la démocratie locale. Il faudra attendre la loi municipale mise en œuvre en 1884 pour que le maire devienne un élu du Conseil Municipal.

Conséquences des lois municipales de 1882 et 1884

En instaurant la désignation du maire et de ses adjoints par le Conseil Municipal élu au suffrage universel masculin, la loi municipale de 1882 précisée par la loi du 5 avril 1884 sur l’organisation municipale change les formes de légitimité du pouvoir mayoral. Recevant désormais son pouvoir de l’élection directe, le maire dû trouver d’autres ressources à mettre en avant que la fidélité au pouvoir politique en place : un programme par exemple.

Ainsi, en application de la nouvelle loi les élus de toutes les villes, à l’exception de Paris qui devra attendre 1975 pour pouvoir élire son maire, désignèrent eux-mêmes à la majorité des voix le maire de leur commune parmi les conseillers municipaux élus lors des élections de 1884.

Double première pour Malakoff qui mettait en oeuvre la nouvelle loi et élisait son premier maire de la nouvelle commune distincte de Vanves en 1883. Amédée Féburier qui avait quitté la tête de la commune de Vanves, et qui habitait le quartier Malakoff de Vanves devenu nouvelle ville, deviendra le premier maire de Malakoff.

Source : Thèse de Doctorat d’Histoire de Juliette Aubrun, Université Lyon-II Louis Lumière (2004) : La ville des élites locales : pouvoir, gestion et représentation en banlieue parisienne, 1860-1914.

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1er MAIRE DE MALAKOFF
Eugène Féburier (1884-1885)

Après avoir été Maire de la commune de Vanves, Eugène Féburier est élu le 20 janvier 1884, Maire de la nouvelle commune de Malakoff

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Après avoir été Maire de la commune de Vanves, Eugène Féburier est élu le 20 janvier 1884, Maire de la nouvelle commune de Malakoff

Mandat : 1884-1885 

Courant politique : Républicain

Profession : dessinateur-lithographe

Age à l’élection : 50 ans

Date de naissance : 18 décembre 1834

Mandats municipaux : 1880 à 1884, élu maire de Vanves, 20 janvier 1884 élu sur la liste Républicaine démocratique maire de la nouvelle commune de Malakoff. Atteint de paralysie il démissionne en 1885.

Eugène Féburier, dessinateur lithographe aurait pu appartenir au monde des ouvriers d’art, bien que le classement de cette profession à cette époque soit difficile. C’est pourquoi des zones d’ombres existaient sur sa profession. En effet, un travail pouvait être exercé de manière indépendante pour le compte de nombreux imprimeurs présents sur le territoire de Montrouge et Malakoff.

Dans sa thèse, Juliette Aubrun (2004) qui a fait le regroupement avec différentes données montre que le premier maire de Malakoff était en fait un artiste et, suivant en cela la nomenclature de l’époque, il a été classé dans les professions intellectuelles. Dans le Didot Bottin Amédée Féburier apparaît avec la profession d’artiste, ce qui semble confirmer les professions proches des milieux artistiques exercées par son épouse, graveuse de musique et de ses filles, professeures de dessins et de chant.

En application de la nouvelle loi municipale votée en 1882, les Conseils Municipaux élus en mai 1884 désignent eux-mêmes pour la première fois en France le maire de la commune choisi par les Conseillers élus à la majorité des voix des membres du Conseil.

Selon la procédure, la première réunion du nouveau Conseil Municipal de la nouvelle commune de Malakoff, séparée de Vanves, élit en son sein le maire à la majorité absolue des suffrages, à la majorité relative à partir du 3ème tour. Le Conseil confirme le choix d’Eugène Féburier ayant quitté la tête de la commune de Vanves en 1883 dont il avait été le Maire de 1880 à 1883. Eugène Féburier habitait depuis plusieurs années le nouveau quartier de Malakoff

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