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A LA UNE
La machine à vapeur 1900 du dernier lavoir de Malakoff situé rue Ernest Renan va-t-elle finir à la ferraille ? Si une action rapide n’est pas entreprise, c’est un morceau de l’histoire du travail qui va disparaître. Un comble pour une ville au passé ouvrier prestigieux ? Le grand entrepôt en bois délavé qui longe le sentier du Tir ne sera bientôt plus qu’un souvenir dans l’histoire des activités semi-industrielles de la ville de Malakoff. Il abritait le lavoir de la Tour, immortalisé par les anciennes cartes postales du début du XXème siècle, une activité de blanchisserie très présente dans le sud de Paris et notamment au village de la Nouvelle Californie il y a plus de 150 ans dans ce qui deviendra le coeur historique de notre ville. Le lavoir de la Tour en sursis dont l’entrée était commune avec les bains douches publics, rue Ernest Renan existait donc bien avant la création officielle de Malakoff. La blanchisserie qui a connu plusieurs propriétaires a fermé ses portes il y plusieurs décennies, mais les bâtiments résistaient tant bien que mal au temps. De nombreux anciens se rappellent les activités de cette entreprise ou quotidiennement on lavait des tonnes de linge. Les bâtiments essentiellement en bois sont en très mauvais état et il est compréhensible qu’ils soient promis à la démolition pour laisser place à des logements. Témoignage du travail Le lieu n’est pas neutre. Situé en face l’ancienne mairie, à quelques pas du fameux bec de gaz Léon et de l’emplacement de la Tour Malakoff, figures emblématiques de notre ville, le lavoir cache en fait un patrimoine industriel méconnu des Malakoffiots : l’intérieur possède encore de nombreuses installations de la blanchisserie, barbotte de nettoyage du linge, longs radiateurs chauffés à l’eau sur lesquels séchaient des pièces de linge, grande cuve où bouillait le linge sale et surtout une exceptionnelle machine à vapeur de la fin du 19ème siècle qui elle mériterait d’être sauvée et ferait sans doute le bonheur de quelques musées du machinisme à vapeur s’ils la connaissaient. Malakoff risque de perdre ce beau témoin de l’ère industrielle et de la mémoire du travail, notamment celui des femmes qui furent nombreuses à travailler dans cette blanchisserie. Propriété désormais de la Société immobilière d’Ile de France, qui va raser incessamment les lieux pour bâtir « Les Jardins de Malakoff » un ensemble immobilier de neuf maisons et d’un immeuble de logements collectif, la machine à vapeur va-t-elle être détruite sans pitié et sans égard pour sa dimension patrimoniale ? Est-il possible de la sauver et manifester ainsi concrètement notre attachement à un élément de la mémoire ouvrière de la ville, la laisserons-nous finir à la casse dans une forme de désintéressement des éléments de notre passé collectif ? Les questions sont posées, les élus alertés, la commission mémoire et patrimoine informée ? Dans un premier temps, il nous semble que la balle est dans le camp de la Mairie de Malakoff qui peut enclencher un processus de sauvegarde. A elle de mobiliser la population attachée au patrimoine et à la mémoire de la ville. Et permettez-nous de formuler quelques propositions : -1 la Mairie trouve un accord avec la Société l’Immobilière d’Ile de France (la machine est cédé pour un euro symbolique à charge pour elle de l’enlever) -2 organiser son démontage avec le conseil de spécialistes du machinisme à vapeur (le Musée des Arts et métiers par exemple) et pourquoi pas la collaboration des élèves du lycée Louis Girard -3 assurer la mise à l’abri de la machine -4 lancer un appel au bénévolat pour le nettoyage de la machine -5 réfléchir à une implantation dans un lieu public (le petit jardin du Sentier du Tir sans élément décoratif pourrait accueillir la machine sur un socle et protégée par un cube de verre) -6 lancer une souscription publique pour accompagner l’effort financier et technique de la municipalité Pour le devoir de mémoire de la vie ouvrière il faut sauver la machine à vapeur de Malakoff Sujet mis en ligne le 18 novembre 2013. Trop tard la machine à été détruite ! |