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A LA UNE
Léon Salagnac a marqué l’histoire de Malakoff notamment comme Maire de la ville durant près de 20 ans. La municipalité commémore samedi 6 décembre 2014 le 50ème anniversaire de sa disparition. Voici retracée la biographie de Léon Salagnac issue de la base de données des députés français sur le site de l’Assemblée nationale. Léon Salagnac est né à Treignac, en Corrèze, d’une famille d’ouvriers ruraux pauvres : son père est charretier. Apprenti charpentier à 13 ans, Léon Salagnac se syndique deux ans plus tard, encore adolescent. De son parcours scolaire, on ignore l’essentiel, même s’il fut à l’évidence écourté par l’obligation de travailler. Né le 6 mars 1894, Léon Salagnac partage le malheur des jeunes hommes de sa génération : il est mobilisé en août 1914 comme la majorité des garçons des classes 1914 et 1915. Il vient d’avoir vingt ans. Engagé en Argonne en 1915, il est fait prisonnier et ne rentre en France qu’après la guerre. Léon Salagnac est-il ce type de militant communiste dont la fidélité est la conséquence du fait qu’il « doit tout au parti », selon l’expression consacrée ? Sans doute, car sa constance lui vaut d’être présenté et élu conseil municipal de Malakoff aux élections municipales du 12 mai 1935. D’abord second adjoint au maire Alexis Martin, il devient premier adjoint après la mort de ce dernier le 12 mars 1938. L’appartenance au Parti communiste était d’ailleurs affaire de famille : son frère, Marcel Salagnac, avait été conseiller municipal communiste de Malakoff le 10 mai 1925. Dix ans plus tard, aux municipales de mai 1935, il s’était cependant effacé devant son frère. Sa femme elle aussi militait au Parti. L’entrée en résistance de Léon Salagnac devait lui permettre, après la guerre, d’approfondir cette présence locale. Son appartenance non démentie au Parti lui vaut cependant dès l’automne 1939 des démêlés avec les autorités de la IIIème République. Placé en détention surveillée en décembre 1939, il est déchu de son mandat le 29 février 1940. Mais il est finalement libéré en août 1940, quelques semaines après la défaite. Cet internement ne le détourne pas de l’action politique, si bien qu’il est à nouveau arrêté le 25 janvier 1941 par les autorités de Vichy cette fois, sous l’accusation de distribution de tracts, et placé à la Santé. Il est ensuite transféré et interné à Aincourt le 21 avril 1941, puis à Rouillé le 6 septembre 1941. C’est là qu’il parvient à s’échapper le 3 mars 1942. Sa femme elle aussi avait été inquiétée en mai 1941. Après son évasion, Léon Salagnac rejoint la résistance communiste dans la région parisienne, où il occupe des responsabilités locales politiques et syndicales. Ces responsabilités lui permettent, en 1944, d’être désigné à la tête du Comité de Libération de Malakoff. Origines populaires, ancrage local et syndical, pedigree résistant : Léon Salagnac remplit alors les conditions du succès politique et électoral communiste dans la France d’après-guerre. Conseiller général dès 1945, il est élu maire de Malakoff dès avril 1945, puis réélu continûment en octobre 1947, janvier 1948, avril 1953 et mars 1959. A cette date, Malakoff est partagé en deux cantons différents : une partie est rattachée à Châtillon, l’autre à Vanves. Ce redécoupage de la carte électorale n’interdit pas à Léon Salagnac ni à Léo Figuères d’être élus tous deux conseillers généraux de la Seine. La configuration politique de 1962 est nettement plus favorable à ce dernier. La division des socialistes entre un candidat PSU et un candidat SFIO qui rassemblent respectivement 3 140 et 3 355 voix les écartent du second tour. L’affrontement direct entre Plazanet et Salagnac se conclut alors au bénéfice du second : il est élu par 25 385 voix (49% des votants) contre 24 003 (46,3%) à son adversaire le 25 novembre. Les résultats du premier tour étaient certes prometteurs : Salagnac avait déjà rassemblé le 18 novembre 19 128 suffrages contre 17 768 au candidat gaulliste. Mais l’union anti-communiste est déjouée par l’unité de fait à gauche. Léon Salagnac entre donc comme député de la 55ème circonscription de la Seine à l’Assemblée nationale en décembre 1962. Dans sa profession de foi, il avait ouvertement reproché à son adversaire son inaction parlementaire. Mais ses propres fonctions politiques, locales et syndicales semblent également l’accaparer. Il intervient peu, en effet, au cours de son mandat, écourté il est vrai par sa mort prématurée le 11 décembre 1964. Interrompu par son décès le 11 décembre 1964, le mandat de Léon Salagnac est court. C’est plutôt comme maire de Malakoff que son souvenir demeure. Le parc voisin du stade Marcel-Cerdan, aménagé en 1951, reçoit ainsi son nom et se voit pourvu d’une stèle en sa mémoire. Cet hommage rendu à cet élu populaire, pêcheur émérite qui exerçait sa passion à Fulvy (Yonne), en bord du canal de Bourgogne, où se trouve le centre de vacances de la ville de Malakoff, couronnait une carrière militante communiste typique. Voir le programme des commémorations sur le site de la ville
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