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A LA UNE
INEDIT
La fresque peinte de Deschmacker dans l’ancienne salle de Justice de Paix enfin révélée au public après restauration La restauration intérieure de l’ensemble du bâtiment de l’ancienne bibliothèque et Justice de Paix 8 avenue du Président Wilson a fait sortir de l’ombre une frise peinte horizontale de 53 m2 après avoir été masquée derrière une cloison durant cinquante ans . La peinture murale datée de 1942 est due au peintre Roubaisien Paul Alex Deschmacker. Elle comprend deux grands types d’iconographie : symbolisme de la justice et scènes du réel. Ayant bénéficié d’une totale restauration en 2020 ce décor peint ne laisse pas indifférent le regard des visiteurs de la grande salle désormais dédiée au tiers lieu artisanal. Au-delà de son caractère esthétique et ornemental l’oeuvre demande toutefois d’en comprendre vraiment le sens. Sur ce site les photos inédites de cette oeuvre ainsi qu’une analyse complète des scènes représentées. A l’origine, une salle dédiée à la justice de proximité Salle de Justice de Paix, le décor peint devait évoquer des références à la loi et à la justice. Une bonne moitié de la surface peinte visualise la justice et l’ordre. Avec des allégories classiques empruntées à la mythologie grecque et romaine l’artiste a peint des scènes avec des personnages traditionnellement féminins aux attributs symboliques toujours reconnaissables comme le glaive, la balance, le laurier, le livre, le sceptre, le trône... Attributs des déesses, des héros, des seigneurs ils symbolisent la justice et la souveraineté, la puissance et l’autorité, le droit, le caractère éternel de la France.. Paul Alex Deschmacker le maître d’oeuvre interprète ici tous les codes et symboles de l’héritage culturel de la Justice. Des représentations traditionnelles toujours actuelles d’ailleurs. Scènes du réel. C’est une évocation différente du thème de la Justice qu’affiche l’autre iconographie dans l’ancienne salle de Justice de Paix. Pour comprendre sa signification il faut rappeler le contexte de sa création dans une municipalité non élue, aux ordres des idéaux de la Révolution Nationale menée par le Maréchal Pétain après la défaite de juin 1940 substituant à la devise Républicaine universaliste la primauté des trois sociétés « professionnelle, familiale, nationale ». Dans leur domaine les Beaux-Arts de la zone occupée étaient chargés de diriger les institutions publiques, y compris les musées, les expositions, les commandes et les productions et acquisitions d’oeuvres. Ce fut le cas pour la réalisation de la peinture murale de Malakoff. A côté de l’évocation symbolique de la Justice la peinture murale de Deschmacker reproduit des scènes qui comprennent de nombreux personnages féminins. Probablement un message en accord avec l’idéologie du régime de Vichy qui considérait les femmes et les jeunes filles comme « une pièce maîtresse dans l’élaboration du dispositif de la Révolution Nationale ». Paul Alex Deschmacker et ses collaborateurs ont donc mis tout leur talent pour exprimer à travers une dizaine de belles scènes ce modèle de société qui reposait sur les différences de genre et sociales qui dans un même dessein devaient « régénérer la nation décadente ».
Photo Groupement Hauduroy |