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Malakoff en « Banlieue » a séduit le peintre Kosta Hakman (1928)
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Artiste de grande renommée internationale Kosta Hakman (1899-1961) est l’un des plus grands peintres serbes du 20ème siècle. Par ses inclinaisons naturelles et sa direction artistique Hakman appartient aux courants modernes de l’art. Pendant son premier séjour à Paris de 1926 à 1929 il peint plusieurs toiles de paysages urbains notamment en 1928 celle intitulée « Suburb » (Banlieue) , une petite toile de 73X60cm qui représente une maison de l’angle de la rue Gambetta/Chauvelot (encore reconnaissable aujourd’hui).

L’oeuvre « Suburb » est conservé au musée de la ville de Serbie Nov Sad située sur les rives du Danube et qui regroupe le Mémorial Collection of Pavle Beljanski consacré à la peinture Serbe du XXème siècle. Le tableau, avec celui de « Plaisance » sont présentés par l’artiste à une exposition représentative de l’art Yougoslave à Londres en avril 1970. La critique dira à cette occasion que les paysages de Kosta Hakman étaient les meilleures peintures présentées.

Le musée de Nov Sad présente le travail de Hakman comme ayant « toujours été une bonne incitation à exprimer le monde intérieur des sentiments, à enrichir le banal et à le transformer en valeur artistique... Lors de son séjour à Paris, les rues, les ponts sur la Seine et des quartiers de banlieue ont été les thèmes de prédilection de Hakman » .

Quoi de plus banal en effet que de peindre l’angle de deux rues du vieux Malakoff des années 1920. Dans cette oeuvre, au lieu de dépeindre l’agitation du Paris bohème, le peintre a opté pour le fragment urbain, le représentant sous un angle de vue bas, avec une maison au coin dominant la scène et la perspective profonde d’une rue presque déserte (rue Chauvelot). « Il y a une tonalité uniforme de nuances brun ocre et gris olive, une harmonie de chaleur d’où émerge une lueur nacrée, il n’y a que quelques touches distinctes de rose et de bleu qui donnent vie à la peinture... »

Lorsque le tableau est présenté lors de l’exposition personnelle de Kosta Hakman dans le pavillon d’art Cvijeta Zuzoric à Belgrade en novembre 1929, les critiques font remarquer que « Hakman préférait chercher la misère plutôt que le glamour, peindre des ruelles aveugles à Paris... ainsi que la beauté architecturale des villes, rues, places, banlieues.. »

Sources : Musée/Mémorial Collection de Pavle Beljanski


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