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BALADE URBAINE
Le bestiaire dans l’espace public de Malakoff
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Les animaux jouent à cache-cache à travers la ville, créant une sorte de cabinet de curiosités. Ils sont perchés, juchés, flanqués, nichés, exposés. Ils nous regardent, nous interrogent et forment un petit bestiaire urbain fort sympathique. Une balade originale à faire en famille.

Début de la balade place du 8 mai 1945

Prendre sur 100 mètres la rue Pierre Larousse. Tournez à droite rue Vincent Morris. Arrêt au numéro 51.

Le bas-relief la chasse au lévrier

La chasse au lévrier, allégorie de la chasse dans le monde antique a été réalisée par Monsieur Sauré, sculpteur qui habitait la maison dans les années 50. Les trois lévriers dans une poursuite à vue du gibier sont tenus en laisse par un chasseur à pied doté d’une belle force musculaire. Un cavalier, tunique au vent, prêt à utiliser son arc pour tuer le gibier débusqué par les lévriers monte un superbe cheval piaffant d’impatience. Cette sculpture en stuc reprend un imaginaire de la chasse au lévrier, une race très ancienne.

Poursuivez jusqu’au bout de la rue. Prendre à gauche rue Gambetta. Arrêtez-vous au bas de la tour au numéro 36.

2 La mosaïque du cheval au pas

Tel un gardien dont le destin est inséparable de l’homme, le cheval doré à l’allure fière décore l’entrée du hall d’accès aux logements locatifs de la tour du 36 rue Gambetta. Une évocation animalière qui donne du style à l’entrée de l’immeuble de 24 étages.

Formée de 70 carreaux de céramique du commerce, la mosaïque met en scène un élégant cheval qui marche au pas régulier et ferme, évoluant au milieu d’une palette de couleurs à dominante rouge et jaune.

L’animal doré domine la scène. Sa crinière qui descend sur le garrot jusque sur le dos est formée par de petites boules de couleur. Sa longue et fine queue de crin relevée, accentue le style en majesté.

L’iconographie de la mosaïque est aussi riche en arrière plan. Derrière les sabots du cheval s’invite une sorte de lézard aux longues pattes. Au dessus, c’est un oiseau prédateur préhistorique, sorte de vélociraptor qui surveille la scène.

Contournez l’immeuble vers la loge du gardien

3 La mosaïque de la bête imaginaire

Peu visible dans son renfoncement au bas de l’immeuble de la Tour du 36 avenue Gambetta donnant accès au local du gardien, une mosaïque enigmatique au thème animalier s’impose au regard. Sur un fond noir recouvrant 25 carreaux de céramique du commerce, une bête est ici mise en valeur par sa couleur orange éclatante.

Mi-taureau, mi rhinocéros, la bête, musclée, à une tête monstrueuse surmontée d’une corne. Un animal sorti de l’imagination de l’artiste ? Dans l’angle de la mosaïque au-dessus de la bête vole un animal du début du monde, oiseau prédateur préhistorique ?.

Continuez sur la rue Savier, puis tournez à droite rue d’Hébécourt, puis rue de la Vallée. Empruntez la petite rue pittoresque du lavoir. A la sortie du passage tournez à gauche rue Victor Hugo. S’arrêter au numéro 44.

4 La sculpture des deux dragons ailés

Les bas-reliefs qui agrémentent les portes d’entrées sont fréquents sur les façades principales des immeubles cossus du début du 20ème siècle. C’est le cas des deux petits bas-reliefs représentant le dragon ailé sur l’ immeuble du 44 rue Victor Hugo.

Les petits bas-reliefs situés de chaque côté de la porte d’entrée de l’immeuble représentent le dragon, monstre fabuleux doté d’ailes, de griffes et d’une longue queue de serpent. Le dragon peut être assimilé à un gardien farouche, un rôle protecteur contre les intrus, une représentation symbolique de la vigilance. En tout cas, ces deux dragons ailés donnent à la porte un certain prestige.

Revenir sur vos pas et prendre à 100 mètres l’impasse du tir . A sa sortie prendre à gauche rue Ernest Renan. A 200 mètres devant la clôture de l’école Fernand Léger

5 La mosaïque des oiseaux sur fond rouge

Située dans la cour de l’école primaire Fernand Léger, la mosaïque a été réalisée par la mosaïste Mélano Hoegger (1976). C’est Nadia Léger, la veuve du grand peintre qui a fait don à la ville de Malakoff d’un motif représentant une œuvre très connue de Fernand Léger sur un thème cher à l’artiste, les oiseaux. Le thème des oiseaux est un aspect tardif dans l’œuvre de Léger (années 50). L’artiste a toujours peint des animaux familiers, des animaux que les gens connaissaient bien et qu’ils voyaient tous les jours. Fernand Léger a peint des oiseaux sur trois fonds différents de couleur : le bleu, le jaune, le rouge.

L’effet des couleurs des aplats de la mosaïque, des modelés des nuages forment un jeu de construction. Dans les branches de cette structure se glissent des oiseaux . L’agrandissement du motif à l’échelle d’un mur de grand format était un pari que la mosaïste a su bien traiter.

Prendre en face la rue Emile Zola. Au bout tournez à gauche rue Pierre Larousse sur 200 mètres puis tournez à droite avenue Jean Jaurès. A 100 mètres :

6 La céramique de la libellule

Cette céramique reproduite cinq fois sur un petit immeuble de la rue Jean Jaurès est la seule de Malakoff à représenter un décor animalier coloré qui rehausse l’esthétique particulière de la façade de l’immeuble. Ce « carrelage mural d’extérieur » issu des catalogues proposés aux architectes depuis la fin du 19ème siècle était réalisé en série grâce à un nouveau procédé de fabrication de carreaux par atomisation qui permettait la production d’ornements de façades résistants aux intempéries.

Revenez sur vos pas rue Pierre Larousse. Tournez à gauche puis de nouveau à gauche rue Raymond Fassin. A 200 mètres :

7 La peinture murale la force des regards

Sur cette enfilade de stores d’un ancien garage automobile aujourd’hui occupé par La Ressourcerie, chaque artiste a réalisé une œuvre qui lui ressemble. Sur le rideau le plus à gauche Camille Berger auteure française de bande dessinées et illustratrice à l’humour grinçant a puisé dans son univers graphique en reproduisant un monstre aux imposantes défenses. Au centre Mosko, alias Gérard Laux, s’affiche avec l’une de ses transpositions d’animaux dans la rue, son tigre emblématique. L’ensemble forme un vaste ensemble de personnages dont les yeux fixent les passants. Ici on retrouve les partis pris de chaque artiste, dont certains habillent des murs dans d’autres parties de la ville de Malakoff.

Continuez et passez devant le marché couvert. Entrez dans le square de la Mairie annexe. Prendre à gauche le petit porche. Entrez dans le jardin intérieur de l’Hôtel de Ville.

8 Le bestiaire en métal du jardin intérieur de l’Hôtel de Ville

Le jardin intérieur de l’Hôtel de Ville abrite un fabuleux bestiaire de métal imaginé par le sculpteur Antoine Rohal. On ainsi élu domicile dans le jardin intérieur de la mairie au milieu des bambous coqs, chouettes, faucons, un crapaud et une sirène qui donnent au lieu une atmosphère assez unique à Malakoff.

C’est avec le Monument à la mémoire de Gabriel Péri à Argenteuil inauguré en 1964 qu’Antoine Rohal met au point une technique originale, en soudant au chalumeau des plaques de laiton laminé. Dans les années qui suivront, il a recourt à la même technique pour forger en fer, en cuivre ou en laiton une vingtaine de sculptures animalières, d’une grande force expressive, teintée de fantaisie et d’humour, parmi lesquelles la dizaine d’hôtes du jardin de l’Hôtel de Ville de Malakoff.

Reprendre à gauche la rue Raymond Fassin. Continuez en face dans la rue Jules Ferry. S’arrêter devant les quatre bas-reliefs sur la façade du groupe scolaire Jean Jaurès

9 Les bas-reliefs de la ménagerie de l’école Jean Jaurès

La façade principale en brique rouge du bâtiment du groupe scolaire Jean Jaurès, avenue Jules Ferry, possède quatre bas-reliefs dont l’objet exclusif est le thème animalier. On doit ces sculptures aux artistes Jean Joachin et Jean Graves qui, à la façon d’une ancienne carte scolaire figurative qui ornait les classes primaires autrefois, ont réalisé cette série de tableaux. Elles expriment une représentation symbolique des principaux animaux connus des enfants. Lorsqu’on s’arrête devant ces sculptures on est frappé par le style de représentation Sur les quatre bas-reliefs, les animaux s’entremêlent : animaux fascinants, puissants, ou bien frêles, disgracieux, sauvages, félins. Ces figures animalières offrent une sorte de répertoire en quatre tableaux, une sorte de ménagerie type.

Poursuivre jusqu’au bout de la rue Jules Ferry. Tournez à gauche boulevard Gabriel Péri. A 400 mètres, entrez dans le square de Verdun.

10 Les poissons de la fontaine aux enfants

Le sculpteur Ulysse Gémignani a réalisé en pleine période de guerre et d’occupation nazi (1941) une fontaine décorative au centre du square de Verdun qui comprend un globe posé sur un socle soutenu de dos ou de face par trois enfants et entouré d’un bassin d’eau circulaire de faible profondeur. Pour Gémignani le globe est l’image d’une terre harmonieuse ou la fraternité humaine peut s’accomplir . Quoi de plus symbolique aussi que les trois enfants nus assis sur des poissons, avenir de l’humanité, soutiennent de toutes leurs forces ce globe. L’artiste a voulu aussi montrer le lien étroit entre la terre et l’eau. Les poissons qui supportent les enfants sur leur dos sont des instruments de l’équilibre du monde.

Sortir du square et le contourner. Prendre à droite la rue Louis Blanc sur 400 mètres. Tournez à droite rue Salvador Allende

11 Le bas-relief de la force et la hardiesse

La façade d’une maison de ville du 32 rue Salvador Allende affiche une décoration composée de panneaux décoratifs qui reprennent les bas-reliefs originaux en pierre de la fontaine des Quatre Saisons sculptés vers 1744 par Edme Bouchardon située au 57 rue de Grenelle à Paris.

Sur la maison de Malakoff il n’y a que trois scènes pour les quatre saisons, il manque l’hiver. En lisant la façade de gauche à droite, nous découvrons d’abord lÉté  : les enfants moissonnent le blé à la faucille, ce qui chasse un lièvre de son gîte. Un des petits moissonneurs s’est endormi, à cause de la chaleur et de la fatigue, une gourde près de lui. Le bas-relief du milieu, au dessus de la porte représente le Printemps  : les enfants tressent des couronnes de fleurs dont ils se couvrent, allusion au culte bachique dans lequel on se couvrait de tressages de feuillages. Un enfant joue avec un couple de pigeons ou de colombes, évoquant l’amour.

La troisième scène à droite de la façade évoque l’Automne  : nos putti (enfants en italien) luttent avec un bouc, ou une chèvre, qui a renversé le petit porteur d’un panier rempli de grappes de raisin. Pendant ce temps ses partenaires de jeu s’empiffrent de ce fruit de la vigne. A droite de l’enfant du milieu on voit une coupe et un couteau recourbé, qui peuvent signifier la récolte du raisin et sa transformation en vin, ou le sacrifice de la chèvre importune. 

La composition du haut de la façade au dessus de la porte d’entrée représente une chimère, créature fantastique mi-lion, mi chèvre reconnaissable à ses cornes, qui tient dans sa gueule un anneau supportant une petite pancarte sans inscription retenue par un cordon. Celle-ci supporte une grappe de fleurs stylisées et un ruban flottant.

Pour rejoindre le point de départ de la boucle patrimoniale continuez vers le boulevard Gabriel Péri. Tournez à gauche vers la place du 8 mai 1945. Fin du parcours.

Plus d’informations sur tous les arrêts rendez-vous sur le site internet malakoffpatrimoine.fr

 


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