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COUR DE L’ECOLE PRIMAIRE FERNAND LEGER
La mosaïque des oiseaux sur fond rouge (1976)
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Fernand Léger n’aurait pas renié cette fresque-mosaïque réalisée dans la cour de l’école primaire qui porte son nom, réalisée par la mosaïste Mélano Hoegger, lui qui très tôt s’intéressa à la décoration murale, l’intégration de la couleur dans la vie des cités pour effacer la grisaille des murs par des polychromies créant ainsi de nouveaux espaces par le jeu des couleurs .

C’est Nadia Léger, la veuve du grand peintre, qui a fait don à la ville de Malakoff d’un carton représentant une oeuvre très connue, et faisant l’objet de très belles lithographies, sur un thème cher à l’artiste : les oiseaux et le fond rouge. 

Le thème des oiseaux est un aspect tardif dans l’oeuvre de Léger (années 50). L’artiste a toujours peint des animaux familiers, des animaux que les gens connaissaient bien et qu’ils voyaient tous les jours.

Les oiseaux ont été peint par Fernand Léger sur trois fonds différents de couleur : le bleu, le jaune, le rouge. Le musée national Fernand Léger à Biot (Alpes Maritimes) possède un tableau sur fond jaune et une tapisserie sur fond bleu. Le tableau original sur fond rouge se trouve au musée des arts décoratifs à Paris.

 Pour en savoir plus  :

Fernand Léger travaillait par séries de dessins, des toiles sur un même motif. On retrouve dans de nombreuses oeuvres des dernières années de sa création le motif des oiseaux, familiers pigeons des villes ou des champs qui virevoltent autour d’une sculpture abstraite. Léger ignorait complètement l’improvisation. Pour chaque oeuvre d’une série, il mesurait les contrastes des formes abstraites et figuratives, des couleurs, leurs rapports et leurs effets. La simplicité du thème correspondait à ses recherches du moment où parallèlement à la peinture il produisait dans l’atelier de Roland et Claude Brice, des sculptures en céramiques émaillées de couleurs vives. Il revint aussi à ses recherches préliminaires des années 37 à mi-chemin de l’abstraction et de la figuration, il composait des décors champêtres à partir d’éléments empruntés aux insectes et à la végétation ( voir Papillon et fleur, 1937, huile sur toile) .

Ces éléments choisis minutieusement suggèrent plus qu’ils ne figurent. L’effet des couleurs des aplats de la sculpture, des modelés des nuages complètent ce jeu de construction . Plus tard dans les branches de cette structure se glissent des oiseaux . L’agrandissement du motif , à l’échelle d’un mur de grand format ne peut poser de problème lorsque l’artiste a tout calculé .L’étude d’un thème et la recherche technique vont de pair et ce travail pour Léger était une activité heureuse. (Note de Nelly Maillard, documentaliste au Musée National Fernand Léger).

Léger n’a jamais changé d’avis sur l’importance de l’art dans le vie de l’homme et de son travail est toujours autant l’expression de sa personnalité que le service du spectateur : il veut le réjouir si son oeuvre doit-être placée dans un lieu de fête, exalter sa force et son esprit si elle doit figurer dans un lieu de travail note Pierre Descargues dans la monographie qu’il écrit avant la mort du maître. (Pierre Descargues, Fernand Léger, éditions cercle d’art, Paris, 1955)

Oeuvre visible de la voie publique (rue Ernest-Renan)


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