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FINANCES COMMUNALES
L’octroi, une source de revenus pour la ville
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L’octroi était une barrière fiscale implantée aux principales entrées des villes. L’impôt y était perçu au profit du budget des municipalités pour toute importation de marchandises sur leur territoire. Les tarifs étaient toujours fixés et votés par le Conseil Municipal. Malakoff à peine devenue officiellement une commune en 1883, le nouveau Conseil Municipal, lors de sa séance du 1er février 1884 créa l’octroi et fixa les règles de son fonctionnement.

La taxe perçue dans l’un des neuf octrois placés aux entrées de la ville qui frappait les marchandises les plus basiques apportait une contribution significative au budget municipal. Les objets assujettis aux droits d’octroi étaient divisés en plusieurs catégories.

Les tarifs votés par le Conseil Municipal de Malakoff du 14 septembre 1899 répertoriaient les boissons et les liquides, les comestibles, les combustibles, les fourrages (il y avait 401 chevaux à Malakoff en 1900), les matériaux, les objets diverses. 
 
L’octroi rapportait à la commune de Malakoff une part non négligeable de ses ressources financières. Ainsi, pour l’année 1900, les taxes principales et additionnelles ont rapporté 173 944 francs à la commune. L’ensemble des recettes représentaient 295 906 francs (1899). On comprend pourquoi l’un des premiers actes du nouveau Conseil Municipal de Malakoff fut la création de plusieurs bureaux de l’octroi.
 
Les petits pavillons qui abritaient les bureaux de perception ont tous disparu aujourd’hui. Ils étaient situés aux entrées stratégiques de la commune et pour certains mixtes avec les communes limitrophes.
Malakoff possédait à la fin du 19ème siècle huit bureaux régit par l’administration des contributions directes. Le personnel comprenait un préposé principal, un brigadier, 9 receveurs et 3 surveillants.
 
Implantation des bureaux de l’octroi  :
-1 avenue de la République
-65 route de Chatillon (mixte avec Montrouge)
-Maison-Blanche (angle de la route stratégique et le Fort de Vanves, mixte avec Montrouge)
-Route de Chatillon (angle de la rue Ledru-Rollin, mixte avec Montrouge)
-Clos-Montholon (à l’entrée du pont de la ligne de chemin de fer, côté Malakoff)
-Pont de Montrouge (mixte avec Vanves)
-Pont de la Vallée (, mixte avec Vanves, aujourd’hui remplacé par l’hôtel BB)
-Voie d’Arcueil (au passage à niveau du chemin de fer, mixte avec Vanves)
-Porte de Malakoff (en fait porte de Vanves)
 
L’un de ces neuf octrois est entré dans la postérité grâce à l’un de ses receveurs Henri Rousseau, dit le douanier Rousseau. Ce peintre autodidacte travaillait à l’octroi de la porte de Vanves (1872-1893). Sa fille était mise en nourrice à Malakoff. L’octroi de la porte de Vanves, ainsi que les rues et les carrières de Malakoff lui ont inspiré six tableaux
 
Pour faciliter une entrée fluide des marchandises, les bureaux de l’octroi étaient ouverts tous les jours une bonne partie de la journée.
-7h du matin 6h du soir (de novembre à fin février)
-6h à 7h du soir (mars, avril, septembre, octobre)
-5h à 8h du soir (de mai à fin août)
L’octroi, une vraie barrière à l’entrée des villes, constituait un espace qui attirait beaucoup de monde et bien évidemment générait quelques trafics. Ces barrières firent aussi la fortune des entrepreneurs de guinguettes et les buvettes implantées à proximité, au Clos-Montholon notamment.
Le système d’impôt à l’octroi, pratique qui existait déjà avant la Révolution, fut supprimé par la loi du 2 juillet 1943.

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