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VERRIERE 1892
La victoire de Judith et de Marie
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Ce vitrail, a l’apparence sanglante, est en fait la référence à l’acte héroïque de Judith qui, en sauvant la cité de Béthulie (aujourd’hui Safet, Haute Galilée), laissa un souvenir impérissable dans la mémoire du peuple juif. Cet épisode du « Livre de Judith » dans l’Ancien Testament montre une femme artisan du salut pour tout son peuple. Plus qu’un autre peut-être, ce vitrail mérite des explications.

Sur le vitrail, Judith tient par les cheveux la tête tranchée d’Holopherne , général assyrien qui avait conquis les principales villes de Judée et qui assiégeait Béthulie dont la position commandait l’accès au reste du pays et à Jérusalem.
Judith, jeune veuve de la cité, s’était offerte pour tuer le général ennemi. Elle partit au camp d’Holopherne accompagnée de sa servante. Celui-ci l’accueillit et l’invita à son festin. Retiré dans sa tente, il s’endormit. Judith qui l’avait suivi lui trancha la tête et l’emporta dans un sac à provision, comme le décrit le texte biblique. Après la mort du général, les Assyriens quittèrent le pays. Israël fut sauvé.
 
Dans la tradition chrétienne, il y a en Judith une préfiguration de la Vierge Marie qui libère l’humanité en acceptant de porter la destinée du salut en son fils Jésus.
 
On comprend donc mieux le sens de cette verrière et du lien entre les deux femmes : Judith et Marie. Cette libération est figurée en haut du vitrail par une représentation de Marie qui écrase le serpent. La religion catholique a fait du serpent le tentateur, le démon. Il personnifie les forces du mal. C’était déjà le cas dans l’Ancien Testament dans le « livre de la Genèse » avec le serpent, tentateur d’Eve.
Marie écrasant le serpent, c’est la victoire sur les forces du mal. En la montrant les mains jointes, on signifie qu’elle est elle-même engagée dans le combat spirituel.
 

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