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SOMMAIRE :
Les activités
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REPERES
Les grandes dates de SUPELEC ![]()
1894 : création par Eleuthère Mascard de l’Ecole supérieure d’électricité à Paris
1895 : Paul Janet devient directeur
1917 : l’école est ouverte aux femmes
1920 : la promotion de cette année compte 196 élèves
29 avril 1924 : l’Assemblée Générale décide à l’unanimité un transfert de l’Ecole hors de Paris.
Juillet 1924 : achat du terrain d’une ancienne briqueterie sur la commune de Malakoff
9 novembre 1925 : pose de la première pierre à Malakoff
10 novembre 1927 : cérémonie d’inauguration du nouveau bâtiment par le Président de la République
1927 : l’Ecole Supérieure d’Electricité est citée à l’ordre de l’Armée
24 avril 1931 : expérience de « vision-phonie » sous la direction de René Barthélemy, considérée comme le début de la télévision en France
1952 : l’école reçoit la Croix de Guerre 1939-1945
1957 : Deux diplômes sont délivrés par l’école : ingénieur électricien et ingénieur radio-électricien.
1960 : les locaux sont agrandis
1962 : Concours commun avec l’Ecole Centrale de Paris .
1967 : Premiers diplômes de spécialisation .
1968 : Premiers élèves envoyés à l’étranger
1972 : Passage à onze sections
Juin 1975 : Supelec quitte Malakoff pour des installations plus vastes à Gif sur Yvette (Essonne), Inauguration par le Président de la République. 27 septembre 1975 : remise de l’immeuble à l’Université René Descartes
1976 : la faculté de Droit de Paris V s’installe à Malakoff pour former un quatrième groupe de disciplines
24 juin 2004 : plusieurs parties des batiments de l’ancienne Ecole Supérieure d’Electricité sont inscrites à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
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LA GRANDE AVENTURE
1927 : Supelec quitte Paris pour Malakoff ![]() Créée en1894 par Eleuthere Mascard, professeur au collège de France et membre de l’Académie des Sciences, l’Ecole Supérieure d’Application d’Electricité, occupa en premier lieu un bâtiment situé au 12 rue de Staël dans le 15ème arrondissement de Paris. En savoir +Créée en1894 par Eleuthere Mascard, professeur au collège de France et membre de l’Académie des Sciences, l’Ecole Supérieure d’Application d’Electricité, occupa en premier lieu un bâtiment situé au 12 rue de Staël dans le 15ème arrondissement de Paris. Fernand de Nerville, ingénieur des PTT, sera le premier directeur de cette nouvelle institution promis à un bel avenir. En 1895, il fut remplacé par Paul Janet, jeune normalien venu de Grenoble. Il occupera le poste de directeur jusqu’en 1937, date de son décès.
La cérémonie de la pose de la première pierre a lieu le 9 novembre 1925, en présence de Gaston Doumergue, Président de
Les travaux rondement menés sous la direction de Paul Janet dureront deux ans seulement. Le 10 novembre DES EVENEMENTS MARQUANTS L’année 1931 va être marquée par un évènement particulièrement spectaculaire, qui aura un retentissement mondial. Le 24 avril, une expérience de « vision-phonie » a lieu pendant près de deux heures entre le grand amphithéâtre de l’Ecole et la compagnie des compteurs de Montrouge. L’expérience fut réalisée sous la direction de René Barthélemy, considéré depuis comme le fondateur de la télévision en France.
De nouveau confronté au manque de place pour accueillir de nouveaux cours et un nombre toujours plus important d’élèves, et une structure d’études en trois ans, les bâtiments vont être dans les années 1960 surélevé et agrandis. Mais cela ne suffira qu’un temps. Un nouveau départ est envisagé, cette fois loin de Paris. Les travaux débuteront à Gif-sur-Yvette en 1973. En 1976, les nouveaux bâtiments seront inaugurés selon la tradition par le Président de
POUR EN SAVOIR PLUS
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TELEVISION
L’évènement qui fait entrer l’école dans l’histoire de la télévision ![]() La reconstitution d’une image et sa transmission faisait l’objet depuis la dernière décennie du 19ème siècle l’objet de travaux dans plusieurs pays d’Europe, notamment en Angleterre et en Allemagne. La Compagnie des Compteurs (CDC) située à Montrouge était une puissante entreprise qui fabriquait entre autre des compteurs d’électricité et de gaz, mais qui cherchait à se diversifier dans la toute nouvelle et prometteuse industrie de la radio. En savoir +La reconstitution d’une image et sa transmission faisait l’objet depuis la dernière décennie du 19ème siècle l’objet de travaux dans plusieurs pays d’Europe, notamment en Angleterre et en Allemagne. La Compagnie des Compteurs (CDC) située à Montrouge était une puissante entreprise qui fabriquait entre autre des compteurs d’électricité et de gaz, mais qui cherchait à se diversifier dans la toute nouvelle et prometteuse industrie de la radio. En 1927, deux administrateurs de la CDC assistent à Londres à une étonnante démonstration de télévision mécanique mise au point par un écossais John Logie Baird. Il avait réussi quelques années auparavant à créer un dispositif de télévision en utilisant un ingénieux système, le disque de Nipkow qui permettait d’analyser une image, de la fractionner et de la transmettre en lignes horizontales.
Epatés par cette démonstration ils décident de retour à Montrouge de créer un laboratoire de recherche sur la télévision à la CDC ou l’on chargea René Barthélémy de l’ensemble des recherches pour mettre au point un système de télévision mécanique à 30 lignes inspiré de celui de l’écossais Baird. Et la CDC le pressa fort, d’autant qu’un autre chercheur français, Henri de France poursuivait les mêmes recherches.. Fin 1929, la petite équipe du CDC obtient des images et un premier studio est aménagé dans les locaux de la CDC à Montrouge.
Il s’agit alors de construire une caméra à partir du disque Nipkow. Les témoins de l’époque racontent que cette caméra était tellement bruyante qu’on devait séparer la personne filmée par un mur percé d’une petite fenêtre ou elle ne pouvait uniquement glisser que la tête. Qu’à cela ne tienne, de toute façon le système ne pouvait que reproduire des visages et la définition restant assez faible.
Dans « l’histoire de la télévision française », on apprend que pour être le cobaye de l’expérience, il fallait s’asseoir dans un fauteuil tournant dont le dossier était prolongé d’une planche en bois pour s’y caler le dos de manière à ce que la tête de la personne reste bien en face de l’ouverture. Par ailleurs, le maquillage, indispensable déjà, devait être très contrasté. On appliquait sur tout le visage du blanc, du bleu pour les pommettes, du noir pour les yeux et les lèvres. Mais qui acceptera toutes ces contraintes. Ce fut madame Suzanne Bridoux, secrétaire à la CDC qui assurera le rôle de la première speakrine pour les démonstrations.
L’autre difficulté à résoudre pour l’équipe de la CDC, fut la conception et la fabrication d’un télécinéma, un appareil fonctionnant avec un disque permettant de transformer en signaux de télévision une bande de film destinée normalement à être projeter dans une salle de cinéma. Un nouveau défi.
UNE INVENTION QUI INTERESSE
L’ECOLE SUPERIEURE D’ELECTRICITE DE MALAKOFF
1931, monsieur Paul Janet le directeur de l’Ecole Supérieure d’Electricité, installée depuis quelques années à l’entrée de la ville de Malakoff, propose à René Barthélémy d’organiser une démonstration publique de la diffusion télévisée en installant dans l’amphithéâtre de l’école un récepteur de télévision. Le scientifique du CDC hésite car l’expérience peut mal se passer d’autant que la liaison radio qu’il faut établir depuis le studio de Montrouge reste encore difficile à mettre en œuvre. Mais finalement il accepte à condition que la démonstration se fasse devant un public restreint. On envoya donc un nombre limité d’invitation dans le monde scientifique.
La démonstration fut prévue pour le 14 avril 1931 à 20h30. Une semaine avant cet évènement un journal annonça l’expérience, information reprises par plusieurs autres journaux tant la démarche scientifique s’avérait passionnante. Les inventeurs étaient inquiets, car la répétition générale le 11 avril s’était mal passée et depuis la diffusion de l’info par la presse, des milliers de personnes demandaient à assister à cette grande première historique. Il n’y avait que 300 places disponibles dans l’amphithéâtre et en cas d’échec il y aurait donc beaucoup de témoins à assister au désastre.
Le 14 avril, l’école supérieure d’électricité refuse du monde, le hall d’entrée est bondé. On retient son souffle. 800 personnes se sont présentées à l’école de Malakoff.
René Barthélemy pris la parole et expliqua sur le tableau noir de l’amphithéâtre le fonctionnement du système mis en œuvre pour la démonstration. Puis les lumières s’éteignent et l’image apparaît sur un écran de verre dépoli de 30 par 40 centimètres. Pour mieux voir cette image extraordinaire qui provient d’un lieu à plus de deux kilomètres de là, trois miroirs avaient été fixés sur le mur. Et l’on pu voir enfin sur l’écran Suzanne Bridoux tout sourire, se poudrer, utiliser un éventail puis annoncer un petit film diffusé grâce au télécinéma « L’Espagnole à l’éventail »
Malgré la très mauvaise qualité de l’image, le public fut emballé. Plusieurs séances supplémentaires seront organisées dans la foulée pour le public présent dans le hall de l’école puisse découvrir cette expérience considérée aujourd’hui comme la première retransmission de ce qui sera la télévision.
En février 1932, ce sera au tour d’Henri de France de réussir plusieurs transmissions entre Fécamp et le Havre. Le 19 avril, John Baird, l’inventeur du Nipkow organisera entre les locaux du journal « Le Matin » et les Galeries Lafayette une nouvelle transmission en vue d’imposer son système. Mais finalement ce sera le système Barthélémy, expérimenté à Malakoff et Montrouge qui sera préféré par le Laboratoire National de Radioélectricité. Le service expérimental de télévision débuta en décembre 1932, le jeudi de 15 à 16 heures pour six téléviseurs.
Pour en savoir plus sur les débuts de la télévision consultez le site Internet :
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MONTROUGE-MALAKOFF
De la recherche aux premiers pas de la télévision ![]() Habitant Malakoff à partir de 1934, M. Lamblot a été l’un des collaborateurs de René Barthélemy, pionnier de la télévision française, et a suivi de très près son développement en France, depuis ses balbutiements en 1919. Dans un témoignage publié dans le bulletin de la paroisse de Malakoff en 1961, il décrivait les efforts d’une petite équipe de chercheurs passionnés par une technologie dont ils n’imaginaient pas l’extraordinaire développement. Voici quelques extraits de cet article. En savoir +Habitant Malakoff à partir de 1934, M. Lamblot a été l’un des collaborateurs de René Barthélemy, pionnier de la télévision française, et a suivi de très près son développement en France, depuis ses balbutiements en 1919. Dans un témoignage publié dans le bulletin de la paroisse de Malakoff en 1961, il décrivait les efforts d’une petite équipe de chercheurs passionnés par une technologie dont ils n’imaginaient pas l’extraordinaire développement. Voici quelques extraits de cet article.
"Comme toute grande technique qui se respecte,
C’est en effet à cette époque que monsieur Jean Le Duc, alors directeur financier de
Au début, tout était à faire, à découvrir, à inventer, à réaliser, car
Nous recevions souvent des visites de hautes personnalités scientifiques ou officielles, notamment de plusieurs ministres. Sur notre livre d’or se succédaient des signatures les plus éminentes. Les encouragements verbaux, sincères ou moins parfois nous étaient généralement abondamment prodigués, mais pendant longtemps les bonnes paroles ministérielles sont, jusqu’en 1935 restées creuses.
Il y avait aussi les visites des journalistes qui nous assaillaient déjà et dont nous n’arrivions pas toujours à modérer l’enthousiasme, se traduisant dans les articles publiés par des erreurs monumentales ou des exagérations, souvent de petits drames tragi-comiques. Il faut se reporter à l’époque pour comprendre à quel point cette nouveauté déchaînait l’enthousiasme, l’engouement, l’emballement !
Il suffit pour s’en rendre compte de se rappeler ces centaines de milliers de personnes qui encore en 1935 faisaient la queue dans le froid, pendant des heures, aux endroits où étaient installés des récepteurs afin de voir l’image pendant quelques secondes seulement. Et ces queues ne cessèrent pas pendant plusieurs mois.
Joie profonde à chaque réussite, comme la séance à l’Ecole Supérieure d’Electricité de Malakoff le 14 avril 1931. Son succès imprévu et excessif déborda totalement le service d’ordre et provoqua aux abords de l’Ecole un embouteillage monstre, s’étendant pendant près de quatre heures jusqu’à
En 1936, le modeste local au 73 rue Gabriel-Péri à Montrouge était remplacé par une construction moderne et vaste, érigée spécialement au 77 de la même rue. Nous nous trouvions pourvu d’un véritable studio, modeste certes, mais bien équipé et reflétant bien le progrès accompli et l’essor naissant de
En participant aux répétitions et à l’émission faite en direct et réellement entre Paris et Marseille pour le Pontélégraphe, en regardant ces professionnels évoluer sur le plateau, en voyant toute cette technique et le matériel employé, devant ces souvenirs en présence d’amis ou collaborateurs des premiers temps, je ne pouvais contenir ma profonde émotion, réelle chez eux aussi. J’étais fier, je l’avoue que ma modeste collaboration ait pu apporter un petit caillou à ce bel édifice qu’est la télévision…et de pouvoir dire « Moi aussi j’en étais ».
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Article publié dans L’Ami de tous, bulletin paroissial Catholique de Malakoff en Mai 1961 à l’occasion des 25 ans de X Fermer
TELEVISION
Le système mis en oeuvre à Malakoff en 1931 ![]() Lors de la séance de l’Académie des Sciences du 1er décembre 1930, monsieur Janet présenta la note de René Barthélémy sur son « Système de télévision comportant, en particulier, un dispositif de synchronisation et de mise en phase automatique » et qui sera présenté le 14 avril 1931 à l’Ecole Supérieure d’Electricité de Malakoff. Pour les amateurs de physique. En savoir +Lors de la séance de l’Académie des Sciences du 1er décembre 1930, monsieur Janet présenta la note de René Barthélémy sur son « Système de télévision comportant, en particulier, un dispositif de synchronisation et de mise en phase automatique » et qui sera présenté le 14 avril 1931 à l’Ecole Supérieure d’Electricité de Malakoff. Pour les amateurs de physique.
Rappel de l’état des recherches en 1930. « Une image de la scène à transmettre est projetée par une lentille sur une plaque, dite mosaïque, constituée par d’innombrables éléments sensibles à la lumière et susceptibles, lors de leur éclairement de fournir de très faibles courants lorsqu’ils sont atteints par des rayons cathodiques. Vingt-cinq fois par seconde, on balaie, le long de lignes parallèles, la surface de l’image avec un faisceau très délié d’électrons cathodiques. Il en résulte un très faible courant, dont les variations d’intensité suivent les variations d’éclairement des divers points de l’image. Après amplification, on fait agir ces courants sur des ondes émises par une antenne radiotélégraphique. A la station d’arrivée, une autre antenne reçoit ces ondes. Les courants issus de l’image de départ son reproduits. On les fait alors agir sur l’intensité d’un faisceau cathodique qui balaie la surface d’un écran fluorescent, récepteur sur lequel l’image de départ se retrouve reproduite. Il est bien évident qu’il faut, à l’arrivée et au départ un synchronisme parfait du balayage des écrans. On obtient par l’envoi des signaux très brefs à la fin de chaque ligne et à la fin de chaque exploitation complète de l’écran par des électrons.
Le poste de TSF qui transmet les variations très rapides du courant doit utiliser de très courtes longueurs d’onde et son établissement pose lui-même de délicats problèmes. Barthélemy les a résolus… » d’où la réussite de la présentation à l’Ecole Supérieure d’Electricité le 14 avril 1931.
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