SOMMAIRE :
Le sacré

Un territoire


Le bâti


Les activités


TRADITION ET MODERNITE
14 bas-reliefs pour un chemin de croix contemporain

Comme dans toutes les églises catholiques est placé un chemin de croix qui rappelle le parcours du Christ portant sa croix dans les heures qui ont précédé sa mort. Dans l’église Notre-Dame de Malakoff un ancien chemin de croix datant de 1875 enlevé lors des travaux des années 1960 a été renouvelé en 2010 par 14 bas-reliefs en pierre calcaire réalisés par la sculpteure Christiane Pierre.

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Comme dans toutes les églises catholiques est placé un chemin de croix qui rappelle le parcours du Christ portant sa croix dans les heures qui ont précédé sa mort. Dans l’église Notre-Dame de Malakoff un ancien chemin de croix datant de 1875 enlevé lors des travaux des années 1960 a été renouvelé en 2010 par 14 bas-reliefs en pierre calcaire réalisés par la sculpteure Christiane Pierre.

La pose d’un chemin de croix comportant 14 stations relatant la passion du Christ tirée des évangiles et de la tradition orale catholique à fait systématiquement son apparition dans les églises à la fin du 19ème siècle(1) Il s’agissait pour les autorités religieuses catholiques de redévelopper des pratiques religieuses suite à la désacralisation radicale opérée par la Révolution Française.

La chapelle de Malakoff inaugurée en 1863 (qui n’est pas encore paroisse) aura son premier chemin de croix en octobre 1875 acheté par l’Abbé Salard sur ses fonds propres. Les 14 tableaux furent placés sur les murs latéraux de la nef. Ils resteront là durant plus de 80 ans jusqu’à leur enlèvement lors des grands travaux de consolidation et de modernisation dans l’église des années 1960 suite au Concile Vatican II.

En 2008 la commission communale de sécurité venue faire l’état des lieux de l’église et devant la vétusté du bâtiment rend un avis défavorable qui pouvait être suivi d’un avis de fermeture. Il n’y avait plus le choix, des travaux d’envergure devenaient indispensables. La paroisse décide alors de renouveler totalement le mobilier et de recréer un chemin de croix absent de l’église depuis plus de 50 ans.

Sculptures sur pierre calcaire

En 2010 il est fait appel à la sculpteure Christiane Pierre pour réaliser par taille directe 14 bas-reliefs en calcaire de Metz, appelé aussi pierre de Jaumont ou pierre du soleil en raison de sa couleur chaude. L’artiste à recherché la sobriété des formes pour faire apparaître « à la fois l’humanité et la divinité du christ dans tout son parcours ». Elle choisit de conserver la forme traditionnelle du chemin de croix alors qu’en 1991 le Pape Jean-Paul II, soucieux de plus de vérité avait changé 5 thématiques : les trois chutes de Jésus et la rencontre avec Marie et Véronique.

Il reste que les représentations artistiques sobres de ce chemin de croix dans l’église Notre-Dame de Malakoff composent une belle unité avec le nouveau mobilier liturgique.

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1) L’Eglise catholique avait défini les 14 stations dès le XVIème siècle

 

 

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BAS-RELIEF (1941)
Le tympan de l’entrée de l’église de Malakoff

Aucun mur extérieur de l’église paroissiale de Malakoff ne comportait de décoration depuis la construction en 1861. Aucun programme iconographique n’était prévu pour embellir la façade du bâtiment pourtant très sobre. En 1941, l’initiative du nouveau curé va permettre une création originale sur le tympan de la porte d’entrée, une œuvre d’un sculpteur réputé, Alexandre Descatoire qui a son atelier avenue du Maine à Paris.

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Aucun mur extérieur de l’église paroissiale de Malakoff ne comportait de décoration depuis la construction en 1861. Aucun programme iconographique n’était prévu pour embellir la façade du bâtiment pourtant très sobre. En 1941, l’initiative du nouveau curé va permettre une création originale sur le tympan de la porte d’entrée, une œuvre d’un sculpteur réputé, Alexandre Descatoire qui a son atelier avenue du Maine à Paris.

Dans une période malmenée par la guerre, l’état de la façade de l’église Notre-Dame de la Nativité se trouvait dans « un état misérable et peu digne d’une ville comme Malakoff » selon l’expression du nouveau curé de la paroisse, l’abbé Amy (1937-1942).

Le 15 mars 1941, il adresse au Président de la Délégation Spéciale imposée par le gouvernement de Pétain (maire et Conseil municipal ont été dissous), une demande d’autorisation pour effectuer des travaux de ravalement et pour placer un bas-relief au-dessus de la porte d’entrée de l’église pour l’embellir, le tout aux frais de la paroisse.

Il propose, dessin à l’appui, l’exécution du bas-relief par Alexandre Descatoire, sculpteur de grande renommée, deuxième grand-prix de Rome en 1902 et élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1939 (1). L’autorisation sera donnée et le bas-relief exécuté et placé sur le tympan de la porte d’entrée de l’église.

Une oeuvre bien référencée

En 1930, lors du centenaire des apparitions de la médaille miraculeuse à la sainte catholique Soeur Catherine Labouré, l’abbé Bombardier demande au Cardinal Verdier que l’église soit dorénavant placée sous le patronage de la médaille miraculeuse, objet d’un culte important au couvent de la rue du Bac à Paris. Jusqu’à cette date l’église avait le vocable à Notre-Dame de la Nativité donné lors de sa consécration par le Cardinal Archevêque de Paris, le Cardinal Dubois le 8 septembre 1863, jour de la fête annuelle de la nativité de la Vierge Marie, mais aussi date de la prise de la Tour Malakoff à Sébastopol en Crimée le 8 septembre 1855 (2)

Le sculpteur Alexandre Descatoire suite à la commande de l’Abbé Amy en 1941, tient donc compte dans son oeuvre de ce nouveau patronage et s’inspire des déclarations de la sainte catholique Catherine Labouré à qui la Vierge serait apparue en 1830 dans la chapelle de son couvent : « La Vierge tenait dans ses mains un globe doré surmonté d’une petite croix qu’elle offre dans un environnement de rayons d’or... »

L’artiste reprend ces symboles pour son bas-relief en plaçant une statue de la Vierge en calcaire blanc tenant dans ses mains un globe surmonté d’une croix. Il la place dans une mandorle ovale décorée d’une mosaïque en pâte de verre bleu, rouge et doré.

En fait, l’oeuvre reprend les éléments classiques de l’architecture religieuse présents sur les tympans des églises romanes et gothiques qui place le Christ ou la Vierge Marie dans une mandorle, fresque géométrique hautement symbolique de deux cercles qui évoque la sphère céleste.

Placée sur le tympan d’une église, la représentation dans une mandorle de forme ovale du Christ ou de la Vierge, révèle le symbolisme du passage de l’extérieur de l’église à l’intérieur, et préfigure pour les croyants catholiques le passage des vivants du monde terrestre au monde céleste habité par Dieu. La mandorle est toujours utilisée pour exprimer un passage et une porte.

Ainsi, le modeste bas-relief d’Alexandre Descatoire qui souligne l’entrée de l’église de Malakoff est particulièrement chargé de symboles. A admirer avec un nouvel oeil !

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 1) Alexandre Descatoire est un sculpteur français né à Douai le 22 août 1874 et décédé à Marquette-les-Lille le 17 mars 1949. On lui doit de nombreuses sculptures, des oeuvres commémoratives, des bustes de personnages célèbres, des peintures et des aquarelles notamment sur la Bretagne. Il a obtenu durant sa carrière de nombreuses récompenses et des prix prestigieux. Il a été élu à l’Académie des Beaux Arts de Paris en 1939.

2)L’église a repris le patronage primitif par décret de l’Evêque du diocèse de Nanterre le 22 mai 2011.

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TABLEAU (XVIIème)
La fuite en Egypte de Pieter Van Mol

L’unique tableau présent dans l’église Notre-Dame de Malakoff sur le thème de « La fuite en Egypte », n’est pas une œuvre banale et l’on est surpris de la trouver dans une modeste église du 19ème siècle alors que la peinture est datée du 17ème siècle. Longtemps attribuée au célèbre peintre flamand Philipe de Champaigne, ce qui lui vaudra d’être inscrit le 4 avril 1907 aux objets historiques, l’œuvre a finalement été attribuée par l’historien d’art Bernard Dorival dans son catalogue raisonné des œuvres de Champaigne, à Pieter Van Mol (1602-1674) un autre artiste profondément marqué par Rubens.

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L’unique tableau présent dans l’église Notre-Dame de Malakoff sur le thème de « La fuite en Egypte », n’est pas une œuvre banale et l’on est surpris de la trouver dans une modeste église du 19ème siècle alors que la peinture est datée du 17ème siècle. Longtemps attribuée au célèbre peintre flamand Philipe de Champaigne, ce qui lui vaudra d’être inscrit le 4 avril 1907 aux objets historiques, l’œuvre a finalement été attribuée par l’historien d’art Bernard Dorival dans son catalogue raisonné des œuvres de Champaigne, à Pieter Van Mol (1602-1674) un autre artiste profondément marqué par Rubens.

 

Noirci par le temps le tableau se trouvait fort déprécié. Une restauration a été effectuée en 2010-2011, financée par la ville de Malakoff, propriétaire de l’oeuvre depuis la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et le Ministère de la Culture. Depuis cette intervention par un atelier spécialisé on déchiffre encore mieux la belle maitrise technique de l’oeuvre et son vrai pouvoir émotionnel.
 
Parmi les différents épisodes de la vie de Jésus, celui de la fuite en Egypte a beaucoup été traité à travers l’histoire de l’art religieux. Il évoque l’exode de Marie et de Joseph pour sauver leur enfant menacé par les soldats du roi Hérode. Prévenu par un songe Joseph quitte Bethléem avec Marie pour soustraire l’enfant à la mort. C’est le tragique épisode du massacre des Innocents Les plus grands peintres ont été sensibles à ce thème et ont réalisé une ou plusieurs oeuvres montrant « la Sainte Famille » sur le chemin de l’exil (Poussin, Solimena, Bourdon, Fra Angélico, Rembrant...).
 
UN THEME QUI INSPIRE
La fuite en Egypte ne tient pourtant que quelques lignes dans l’évangile de Mathieu (2,13-15) l’un des quatre évangélistes du livre du Nouveau Testament. Néanmoins l’histoire a connu une prodigieuse fécondité. Les représentations de la fuite en Egypte abondent depuis dans l’art chrétien, tant en occident qu’en orient.
En fait, l’évocation de « La Sainte Famille » et plus globalement l’histoire de l’enfance de Jésus, ont connu une grande diffusion, s’inscrivant dans une tradition qui remonte à l’époque romane où déjà de nombreux artistes ont représenté les premières années de la vie de Jésus et de sa famille notamment sur les chapiteaux historiés des églises. Pour la fuite en Egypte, trois personnages sont toujours mis en scène : Marie, Jésus et Joseph et un animal, l’âne. C’est le cas du tableau accroché dans l’église Notre-Dame de Malakoff.
 
DECHIFFRAGE DE L’OEUVRE
Pieter Van Mol représente une fuite nocturne savamment composée. Mais la nuit est un lieu en marge entre deux univers qu’il manifeste par un savant éclairage avec un clair de lune, symbole fort qui éclaire le passage d’un monde à un autre. L’autre éclairage vif est la lumière émanant de Jésus et qui irradie le visage de Marie.
Il appui par ailleurs son interprétation de ce moment clé en symbolisant par des idoles renversées (celles qui ne sont rien) la venue du fils de Dieu annoncée dans la prophétie d’Isaïe (19,1). Cette affirmation fut populaire très tôt chez les croyants. Le trébuchement des idoles est aussi relaté dans des textes non reconnus par l’Eglise catholique mais très populaires dès le deuxième siècle de notre ère car ils y ajoutaient un certain nombre d’anecdotes..
 
Mais l’artiste va encore plus loin par le choix de l’idole brisée. Parmi les fragments de sculptures antiques peints en bas, à gauche du tableau, est reconnaissable la tête de Diane, grâce au croissant de lune qu’elle porte sur sa tête. Pourquoi Diane et pas n’importe laquelle déesse antique ? Précisément parce que Diane est à la fois la déesse romaine de la lumière, c’est elle qui régit le passage d’un monde à un autre et qu’elle représente parmi les divinités la virginité perpépuelle. Pieter Van Mol a sans doute voulu exprimer ici, que l’enfant en fuite dans les bras de sa mère (toujours vierge, selon le dogme catholique) représente pour le croyant cet autre monde en devenir.
 
Guillaume Kazerouni, historien d’art, conclue sa notice consacrée à la fuite en Egypte de Pieter Van Mol dans le guide des tableaux conservés dans les Hauts-de-Seine, en disant « que l’artiste a construit une vision intime, tendre et poétique. Les trois personnages par des regards et leur mouvement suggéré par les petites envolées des drapés, donne tout son dynamisme à la composition ». Une oeuvre à découvrir.
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 (1) Patrimoine des Hauts-de-Seine. Guide des tableaux conservés dans les édifices publics et privés, Somogy Editions d’Art, 2006, 2 volumes sous coffret

 

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EGLISE NOTRE-DAME
La chaire à prêcher
Un mobilier aux références classiques

Comme toutes les églises catholiques l’église paroissiale de Malakoff possède une chaire à prêcher installée au début du 20ème siècle. Ce type de mobilier monumental était utilisé par le prêtre pour la prédication lors de la messe dominicale. La chaire est toujours placée à droite dans la nef, coté de l’évangile. La chaire à prêcher de l’église Notre-Dame n’échappe pas à cette règle.
Elle est de style classique, une tribune en forme de cuve surmontée d’un plafond (l’abat-voix) essentiel à une époque ou le microphone n’existait pas. Cette plate-forme qui domine l’Assemblée est reliée à un escalier.

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Comme toutes les églises catholiques l’église paroissiale de Malakoff possède une chaire à prêcher installée au début du 20ème siècle. Ce type de mobilier monumental était utilisé par le prêtre pour la prédication lors de la messe dominicale. La chaire est toujours placée à droite dans la nef, coté de l’évangile. La chaire à prêcher de l’église Notre-Dame n’échappe pas à cette règle.
Elle est de style classique, une tribune en forme de cuve surmontée d’un plafond (l’abat-voix) essentiel à une époque ou le microphone n’existait pas. Cette plate-forme qui domine l’Assemblée est reliée à un escalier.

Ce mobilier religieux catholique représente à la fois un décor monumental et par les sculptures qu’elle illustre, elle constitue selon la tradition catholique le prolongement de la « Parole »

La chaire de l’église Notre-Dame est décorée de quatre panneaux sur chacun desquels est sculpté un évangéliste avec ses caractéristiques figuratives dans l’iconographie chrétienne (les attributs) qui permettent de les identifier (comme tous les autres saints de la tradition catholique).

Les quatre évangélistes sont reconnaissables grâce à leurs attributs : saint-Jean et son aigle, saint Marc et le lion, saint Mathieu et l’ange, saint Luc et le taureau. Depuis le Concile Vatican II (années 60) et l’évolution de la liturgie, la chaire à prêcher n’est plus utilisée.

Pour comprendre l’attribut des quatre évangélistes

Saint-Marc : le lion parce que son évangile commence par la prédication de Jean-le-Baptiste dans le désert. Le lion est l’animal du désert.

Saint-Luc : le taureau car son évangile commence par l’histoire de Zacharie dans le temple.On lui attribue le taureau des sacrifices.

Saint-Jean : l’aigle car son évangile commence par la venue de Dieu parmi les hommes et que l’aigle est celui qui vole le plus haut vers le ciel.

Saint-Matthieu : l’homme ailé (l’ange) car son évangile commence par la généalogie du Christ.

 

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